Ile-de-France : la consigne proposée dans une dizaine de supermarchés

Pour la première fois en France, des distributeurs et des marques ont accepté de travailler ensemble et tester le retour de la consigne. À l’origine de ce dispositif : l’entreprise Petrel.

Réécouter en podcast

Pourquoi avons-nous abandonné la consigne ?

Pourquoi avons-nous abandonné la consigne ?

02:10

Le retour de la consigne en grandes surfaces

Le retour de la consigne en grandes surfaces

04:05

Consigne : « Tous les voyants sont au vert »

Consigne : « Tous les voyants sont au vert »

04:08

Repenser la consommation avec la consigne et le réemploi

Repenser la consommation avec la consigne et le réemploi

28:25

Pour la première fois, différentes marques et distributeurs ont accepté de s’unir contre les emballages à usage unique. Impulsée par l’opérateur de réemploi Petrel, La Consigne pour réemploi vise à accélérer le développement de la circularité des emballages dans la grande distribution.

Ainsi, au rayon boissons de 14 magasins d’Ile-de-France (Système U et E.Leclerc), les consommateurs peuvent opter pour la consigne des bouteilles en verre et en plastique auprès des marques Coca-Cola, Perrier, Vittel, Meteor, Pago, Lorina. Cette démarche novatrice, pionnière et collective pourrait changer notre façon de consommer.

Un joli cap de passé selon Hugues Pelletier, fondateur de Petrel, à l’origine du consortium. « La difficulté est de mettre tout le monde autour de la table et le faire de façon déontologique pour avancer. Mais ça ne pourra marcher qu’avec plusieurs distributeurs et plusieurs industriels », reconnaît-il.

La consigne en grande surface, comment ça marche ?

Consommation : êtes-vous prêts au retour de la consigne ?
AirZen Radio

« Il existe déjà des entreprises de lavage qui travaillent en sous-capacité d’exploitation en France. Tous les voyants sont au vert, explique Célia Rennesson, directrice du Réseau Vrac et Réemploi. Il est toujours plus pertinent de laver que de refabriquer un emballage. »

Concrètement, le client qui achète sa boisson “consignable” verse 10 à 20 centimes de plus en passant en caisse. Une fois vidée, il ramène sa bouteille en magasin et l’insère dans une machine dédiée. Le magasin récolte, un opérateur récupère, lave et renvoie à l’industriel qui peut alors remplir la bouteille jusqu’à 60 fois. Le client, de son côté, récupère un bon d’achat de 10 à 20 centimes.

Selon l’IPSOS, sur le principe, aucun rejet au retour d’un système de consignation en France n’est à noter. En effet, plus de 9 Français sur 10 se déclarent favorable à sa réintroduction (92%) dont plus de la moitié très favorable (57%). Soutenu par CITEO et l’Institut du Commerce, le consortium incarne une ambition commune : ancrer durablement La Consigne pour réemploi dans les modes de consommation.

Ce contenu audio a été diffusé le 19 février 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Camille Tribet

Journaliste

Agence de communication Perpignan