Une étude menée auprès de 9 000 collégiens vient de rendre ses conclusions. Elle montre que, depuis 1987, la capacité physique des adolescents a chuté. Mais qu’elle peut être nettement améliorée avec des entraînements spécifiques. Ce qui, par conséquence, améliorera leur santé en luttant contre le diabète et l’obésité. Cette étude a été menée par le collectif Pour une France en Forme, dont fait partie le Professeur François Carré. Celui-ci est cardiologue et médecin du sport, spécialiste de l’activité physique adaptée au CHU de Rennes.
9 000 collégiens âgés de 10 à 12 dans ont donc participé à l’étude, dans trois régions où l’obésité est importante : les Hauts-de-France, la Bretagne et l’Auvergne- Rhône-Alpes. Le travail a été effectué au moyen du test navette Luc Léger. Cette course présente des paliers d’une minute tous les 20 minutes et une cadence augmentant progressivement. Ainsi, en moyenne, la vitesse maximale atteinte a été de 10,4 km/h. Ce qui représente 1 km/h de moins qu’en 1987.
Dans un second temps l’étude a divisé le groupe étudié en deux parties. Des collégiens ont donc continué de suivre des cours d’EPS normaux. Alors qu’une autre partie a eu droit à un entrainement fractionné individualisé d’une durée de 15 minutes, deux fois par semaine pendant un mois et demi.
6231 adolescents ont recommencé le test, qui a montré un net bénéfice de l’entrainement spécifique puisqu’ils ont amélioré leurs résultats de près de 5 %, contre 2 % pour ceux ayant suivi des cours d’EPS. Selon le Professeur, il faut impérativement redonner le goût et le plaisir de l’activité aux plus jeunes.
