Chez Ecocycle, derrière le vélo d’occasion une philosophie qui perdure

Créé par deux frères en 1974 dans la métropole bordelaise, le magasin Ecocyle donne une seconde vie aux vélos d’occasion sans ne jamais rien jeter.

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Là où beaucoup jetteraient, Ecocycle sauve les vélos

Là où beaucoup jetteraient, Ecocycle sauve les vélos

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Quand travailler autrement et écologie mènent à la création d’Ecocycle

Quand travailler autrement et écologie mènent à la création d’Ecocycle

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Reportage au coeur d’une entreprise entière et atypique

Reportage au coeur d’une entreprise entière et atypique

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C’est une institution à Mérignac, dans la métropole bordelaise. Ecocycle est un magasin de vente de vélos d’occasion et de réparation créé en 1974 par deux frères, Christian et Michel Barbier. À l’époque enseignants, ils donnent leur démission et se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. « Nous étions sensibles à la notion d’écologie et intéressés par le manuel », explique Christian Barbier, gérant d’Ecocyle.

« L’idée était aussi de créer une entreprise auto-gérée, sans hiérarchie de pouvoir ou de salaire avec une rotation des tâches », complète Michel Barbier. « Nous n’avions peur de rien, reconnaît-il. Nous avons lancé cette entreprise au moment où la courbe d’utilisation du vélo était au plus bas. » 

Donner une seconde vie aux vélos

Mais l’affaire marche. 45 ans plus tard, la philosophie n’a pas changé. Ecocyle ne jette pas, répare, recycle, donne une seconde vie aux vélos. « Nous réparons là où beaucoup jetteraient. Pour sauver les vélos, nous avons d’ailleurs développé des outils. Ici, c’est un peu la caverne d’Ali Baba », reconnaît Christian Barbier.

Du coup, il n’y a, ici, que des vélos d’occasion. Pas de vélos neufs, à l’exception d’un modèle de vélo cargo, ni de vélos haut de gamme. 

Une association autour du vélo d’occasion

Ecocyle emploie aujourd’hui 11 personnes dont quelques-unes en reconversion. Parmi elles, Dominique, ancienne prof de sport et esthéticienne qui aime à dire qu’elle s’occupe de l’esthétique du vélo. Quant à Christian Barbier, plus de 70 ans, il prévoit de passer le relais. Son successeur, dans l’entreprise, est déjà tout trouvé.

Mais pas question pour Christian Barbier de tout lâcher. Il pense créer, en se retirant, une association Ecocyle qui s’occuperait de ce qui n’est pas économiquement rentable mais humainement très important, comme travailler avec des pays du tiers-monde : « Je vivrais mal si je ne me rendais pas utile », conclut-il.

Ce contenu audio a été diffusé le 28 septembre 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Helene Lerivrain

Journaliste

Agence de communication Perpignan