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Ces trois beaux défis qui attendent la bio en 2023

L’année 2023 s’ouvre pour la bio. S’il est impossible de remettre les compteurs à zéro, il est important de se fixer des défis, parfois inspirés de l’année passée. L’agriculture biologique en a quelques-uns.
Une vue aérienne où un tracteur moissonne un champ vert et l'inscription "2023" apparait dans son sillage
© ValentinValkov / Adobe Stock
Journaliste

Pour avoir une belle année 2023 bien bio et améliorer notre quotidien, l’agriculture biologique doit pouvoir d’abord mettre sur le devant de la scène deux priorités : soigner notre environnement et améliorer notre santé. C’est ce qu’a vécu Sylvie Dulong, viticultrice bio et œnologue en gironde.

« Au fur et à mesure que j’avançais dans ce mode de production, j’ai vu la faune et la flore évoluer. La qualité du raisin, de mon vin mais aussi de ma santé ont évolué. Ça a été un déclic pour envisager les choses différemment dans mon métier et dans mon quotidien. »

Les réponses bio existent

Elle porte ce message au sein de la fédération régionale de l’agriculture biologique de Nouvelle-Aquitaine. Elle est rejointe par Sylvie Nony, vice-présidente d’Alerte Pesticides Haute-Gironde : « C’est vrai qu’il faut changer complètement de pratique. Pourquoi la politique agricole commune n’encourage pas les habitants des villes et villages de France à produire localement ? Les aides doivent aller à protection de l’environnement et de la santé. » Pour y parvenir, il y aurait aussi l’ambitieuse idée d’une sécurité sociale de l’alimentation.

L’année 2022 aura mis aussi sur le tapis le délicat sujet de la ressource en eau. Des sécheresses estivales aux mobilisations contre les méga-bassines en passant l’assèchement des nappes phréatiques, les sujets difficiles n’ont pas manqué. Mais les réponses existent.

Le sorgho, avenir de la céréale bio en 2023 ?

Dans le potager, « on peut limiter de manière énorme la consommation d’eau », rappelle Stéphane Rozé, éleveur paysan bio en Ille-et-Vilaine. « Aujourd’hui, des molécules polluent tous les captages d’eau potable, renchérit Philippe Pointereau de Solagro. L’État n’aurait qu’à les interdire. Avec le plan Ecophyto, on aurait déjà dû baisser l’usage des pesticides de 50 %, mais on les a augmentés de 17 %. »

Une céréale fait converger ces objectifs de quantité et de qualité d’eau : le sorgho bio. Sera-t-il le remplaçant du maïs traité chimiquement en France ? Car « le sorgho a besoin de très peu d’eau et d’intrants », s’enthousiasme Mohamed Zellama, qui gère la marque de biscuits bio ORI.

Il précise que « son coût de revient est très faible pour l’agriculture, qui s’y retrouve en termes de gain financier ». Peut-être faudra-t-il espérer un grand plan de soutien pour la culture du sorgho pour cette année 2023.

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