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Bibliothèques d’objets : le réflexe de l’emprunt plutôt que de l’achat

© Photo Vincent Baudry
À Toulouse, Montreuil (93) ou Villeurbanne (69), les bibliothèques d’objets proposent à l'emprunt des outils, des objets du quotidien, voire des instruments de musique. Le tout à un prix dérisoire.

Un local d’une centaine de mètres carrés. Au milieu, ce qui ressemble à des bureaux. Sur les côtés, d’immenses étagères qui montent jusqu’au plafond. Bienvenue à Ma Bibliothèque d’objets (MBO). Sur les étals, pas d’Agatha Christie, Proust ou autres Amélie Nothomb. Ici, il est possible d’emprunter non pas des livres, mais de nombreux objets : machine à popcorn, appareil à raclette, chaînes à neige, siège auto, tondeuse ou perceuse.  

L’idée, derrière ce concept prônant une consommation raisonnable, est de louer des objets à usage occasionnel à des prix accessibles. Le principe est simple : le client paye une cotisation à l’année puis, à chaque emprunt d’une durée de six jours, il verse un complément. Par exemple, 10 euros pour l’appareil à raclette, 15 euros pour le rotofile, 30 euros pour le barnum. Le catalogue compte près de 300 objets.  

Photo PNin

“L’objectif est de susciter le réflexe de l’emprunt. J’emprunte et je n’achète pas. On voulait trouver une solution face aux enjeux de surconsommation”, explique Fabien Estivals. Avec Marie Boillot, ils ont développé ce concept à Toulouse pendant le confinement. Aujourd’hui, il est installé près des Halles de la Cartoucherie et compte neuf points de retrait dans la ville.  

Un modèle économique à trouver 

La MBO a su conquérir son public puisque l’association recense quelque 1000 adhérents. Néanmoins, avec ces prix très attractifs, la question du modèle économique qui se pose. La structure vit sur les adhésions, mais aussi sur les fonds publics. Elle tente par ailleurs de se diversifier. “Nous proposons régulièrement des ateliers de sensibilisation pour attirer de nouveaux publics : fresques du climat, voyage en 2030 Glorieuses, réparation d’objets et de vélos…” 

La bibliothèque d’objets n’est pas un concept exclusivement toulousain. Il en existe ailleurs, notamment à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Là-bas, les bénéficiaires payent uniquement la cotisation annuelle à l’association. La BOM est par ailleurs adossée à un tiers-lieu qui propose diverses activités autour de la déconsommation.  

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