C’est à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) que se situe l’École nationale des ânes maraîchers. L’idée a été lancée par l’Association nationale d’éleveurs d’ânes et de mulets dans le but de proposer une autre forme d’agriculture plus respectueuse des sols en activité.
Pascal Sachot : « Une école qui n’a pas vocation à remplacer les tracteurs mais d’apporter une solution face à la pollution des campagnes péri-urbaines, autour des grandes villes, pour une agriculture sans pollution déjà très présente en ville. L’idée est de répondre aux besoins de l’aménagement territorial des villes qui souhaitent développer des poumons verts, des ceintures maraichères. »
« C’est la notion de l’âne territorial qui, par sa présence, va réduire la pollution en ville mais attirer les regards et devenir un véritable compagnon de travail : un bon moyen de créer du lien avec les citadins et apporter du bien-être pour certains métiers pénibles en ville tel que les employés municipaux », partage Pascal Sachot.
En plus d’apporter une solution non polluante pour l’agriculture péri-urbaine, l’âne permet d’arrêter d’utiliser les pesticides : « Avec l’âne, plus besoin de désherbant. On arrive à mieux contrôler le binage de la terre, contrairement au tracteur qui, lui, risque de casser ou blesser des plants, donc l’obligation de traiter… », explique Pascal Sachot.
C’est une école qui redonne une place à l’âne dans le paysage rural et urbain, un véritable compagnon de vie au quotidien pour l’agriculteur. Un animal qu’on doit être respecter en lui apportant les soins et le repos nécessaires dont il a besoin et surtout une alimentation adaptée et saine pour qu’il soit en bonne condition physique durant la période estivale.
Aujourd’hui, l’École nationale des ânes maraîchers connaît un grand succès où, selon les chiffres de l’établissement, entre 2020 et 2021 ils sont passés de 41 à 194 stagiaires inscrits. Avec un tel succès, l’âne à de beaux jours devant lui et, surtout, vous risquez de le voir se balader en ville.