Consommation : le bio a perdu de sa fraîcheur sur les marchés

Les ménages français se sont détournés des produits bio en 2021. Un phénomène inédit, expliqué par Emily Mayer, experte de la consommation pour l’Institut IRI.

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Pourquoi l’achat du bio recule ?

Pourquoi l’achat du bio recule ?

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Il y a des catégories de bio qui progressent

Il y a des catégories de bio qui progressent

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Baisse du bio : l’analyse d’Emily Mayer

Baisse du bio : l’analyse d’Emily Mayer

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Après un gros boom au début des années 2010, l’année 2021 est marquée par un coup d’arrêt : le chiffre d’affaires du bio a baissé de 3% dans les grandes surfaces alimentaires, qui représentent la moitié de l’offre bio en France. Un résultat qui nécessite d’être relativiser (un peu) car il faut l’inscrire dans une baisse globale d’1% des achats alimentaires en général.

Pourquoi ce ralentissement ?

Le prix est le premier frein. En effet, les produits bio sont en général 50% plus chers que les produits traditionnels. L’image du bio souffre aussi d’un manque de confiance de la part des consommateurs, peu enclins à acheter du bio emballé dans du plastique et qui a parcouru des milliers de kilomètres en avion avant d’atterrir sur les étals.

Enfin, cette baisse peut aussi s’expliquer par l’existence de nouvelles alternatives : le local ou le commerce équitable, par exemple.

La certification bio existe depuis 1985. Elle est régie par douze organismes certifiés par l’État, qui veillent au respect du cahier des charges imposé, notamment le respect de la nature et l’élevage en plein air. En France, la filière bio représente 12% des fermes, 18% de l’emploi agricole. 80% du bio consommé dans le pays est originaire de l’Hexagone.

Ce contenu audio a été diffusé le 21 avril 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Frederik HUFNAGEL

Rédacteur en chef

Agence de communication Perpignan