Un escargot consommé sur dix, notamment lors des fêtes de fin d’année, est d’origine française. Alors, afin de développer la filière de l’héliciculture en France, une fédération nationale a été créée fin octobre. Elle compte trois coprésidents, parmi lesquels William Blanche.
« En janvier, on va travailler sur une feuille de route. On souhaite développer la recherche. On a besoin d’aide au niveau nationale pour ces problématiques de bactéries qui peuvent faire mourir les escargots. Aussi, il y a la partie reproduction. J’ai estimé qu’on avait besoin de 100 millions de naissains par an. Or, on en produit la moitié », explique-t-il.
Davantage d’escargots français
Cette nouvelle structure aura par ailleurs pour mission de former les nouveaux éleveurs d’escargots et d’en recruter. Actuellement, ils sont 350 dans le pays, un chiffre qui stagne. « On a des idées, mais pas encore les moyens de les financer, précise celui qui est aussi président du Groupement des héliciculteurs de Bourgogne-Franche-Comté. Mais on travaille avec le ministère de l’Agriculture qui nous soutient. »
Autre point qui apparaît sur cette feuille de route : faire en sorte que les Français consomment davantage d’escargots bleus-blancs-rouges. Chaque année, ils en mangent entre 25 000 et 35 000 tonnes. Mais le professionnel est pragmatique : “Ça ne va pas se réaliser en un an. Nous, les professionnels de l’héliciculture de France, on ne représente même pas 10% du marché. Le reste est importé des pays d’Europe de l’Est. Même si demain, on double nombre d’éleveurs, il faudra 3-4 ans pour lancer un élevage. Il faudrait cinq ans pour doubler notre part de marché.”