Ce matin, dans l’arrière-boutique d’un primeur de quartier du 17ᵉ arrondissement de Paris, on entend des voix discrètes, curieuses. Dix collégiens en classe de 3ᵉ “prépa-métiers”, venus du lycée Henri Matisse à Trappes (78), enfilent leur tablier et s’apprêtent à plonger dans l’univers des métiers du commerce alimentaire spécialisé.
Du 31 mars au 4 avril, ces jeunes ont participé à une semaine d’immersion auprès de professionnels : caviste, crémier-fromager, épicier spécialisé et primeur. Cette initiative est portée par la Branche des Métiers du Commerce de Détail Alimentaire Spécialisé, en partenariat avec l’association Un Stage Et Après (USEA).
Le secteur cherche des bras, mais surtout des vocations. Et ce n’est pas si simple. Malgré un quotidien riche en contacts humains, en lien avec produits passionnants et en savoir-faire, le recrutement reste un défi. Pourtant, une étude menée par Néno révèle que 57 % des jeunes de 14 à 17 ans se disent prêts à envisager une carrière dans ces domaines. Parmi les plus plébiscités : le métier de primeur. « Quand on pense commerce, on pense grande distribution. Là, on leur montre qu’il y a autre chose : du conseil, du goût, du lien avec les clients », explique Cindy Levy, qui travaille chez le primeur POMI.
Chaque demi-journée a ainsi été pensée pour éveiller l’intérêt des jeunes : stages chez des professionnels, visite du Marché de Rungis, découverte d’un marché de plein vent, ateliers fruits et fromages… Le tout en alternant terrain et moments de réflexion sur les formations possibles, notamment en apprentissage ou en alternance.
Pour la Branche, l’enjeu est double : redonner envie et mettre fin aux préjugés. Ces métiers sont accessibles avec ou sans diplôme, misent sur la motivation et offrent de réelles perspectives d’évolution. Encore faut-il que les jeunes en aient conscience. D’où cette immersion.
À la fin de la semaine, certains sont repartis avec des étoiles dans les yeux. D’autres, peut-être pas convaincus. Mais tous auront vu, touché, ressenti. Et cela est déjà un premier pas.
Ses fans le surnomment affectueusement « Frédo ». Le chanteur Frédéric François est venu nous rendre visite à AirZen radio pour nous parler de son nouvel album, « Tout s’oublie un jour ».
Dans cet opus résolument optimiste, Frédéric François insuffle de nouvelles sonorités, plus électroniques. Le chanteur belge s’est entouré encore une fois de Frédéric Zeitoun, qui lui écrit des textes depuis 2001.
« Frédéric était le présentateur d’une émission sur une grande chaîne française où j’étais invité. Il m’a proposé un premier texte, même si j’étais déjà bien entouré avec mon équipe. Mais en rentrant, je l’ai mis sur mon piano… Et le lendemain, j’avais mis en musique sa chanson. Avec ses paroles, je pouvais exprimer quelque chose de nouveau, toujours sur ce thème de l’amour qui m’est cher. Depuis ce jour-là, ensemble, nous n’avons fait que des tubes. »
Frédéric François va partir une nouvelle fois en tournée en 2026. Il se produit notamment à l’Olympia, sa salle de spectacle fétiche, le 16 novembre 2025.
Tony Bernard, directeur général de l’Impact Tank, rappelle que l’impact ne se résume pas à un mot à la mode. C’est une boussole essentielle pour guider les politiques publiques, les projets associatifs et les initiatives d’entreprises vers des résultats concrets.
Au micro d’Airzen Radio, il explique comment la mesure d’impact permet de dépasser les chiffres d’activité pour évaluer ce qui change réellement dans la vie des bénéficiaires. Ainsi, celle-ci renforce la transparence, valorise les actions efficaces et facilite leur reproduction à grande échelle.
L’Impact Tank publiera deux rapports le 16 mai, lors de son sommet annuel dont la thématique est “re-faire société” : l’un sur le lien social, l’autre sur l’égalité des chances. À travers des indicateurs standardisés, ces études proposent des pistes pour renforcer la confiance entre citoyens, entreprises et institutions.
Dans un contexte de méfiance croissante, l’impact devient un levier pour “refaire société” et apaiser les tensions.
En plein cœur de Paris, le bar à cocktail Perpette propose une expérience immersive dans une prison des années 1960. Derrière les barreaux, les participants, dans leurs combinaisons orange, découvrent l’histoire rocambolesque de LA FOURMI, célèbre contrebandier, récemment arrêté. Celui-ci, malgré le caractère tyrannique du directeur de la prison, va tout faire pour s’échapper. Les prisonniers peuvent ainsi participer à cette évasion tout en prenant garde aux gardiens de prison.

Cette expérience immersive s’appuie par ailleurs sur le jeu théâtral de comédiens professionnels. Ces derniers participent à l’ambiance inédite de l’expérience en improvisant. Perpette promet ainsi des interactions avec les personnages, des séquences de théâtre immersif et des moments de détente grâce à des soupes spéciales.
Au fur et à mesure des missions données, la convivialité se crée entre les détenus qui ont soif de liberté. Ce bar immersif repose donc sur un mélange subtil entre l’immersion, le théâtre et l’improvisation.
Un duo de danseurs de l’Opéra de Paris devant l’horloge du musée d’Orsay, une prestation live de Camélia Jordana et une lecture théâtralisée de membres de la Comédie française… C’est ce qu’ont pu découvrir les (chanceux) visiteurs du musée d’Orsay, les 29 et 30 avril.
Cette déambulation artistique, intitulée “Impression de la mer”, a été pensée par l’activiste écologiste Camille Étienne. Une manifestation artistique qui fait écho à l’événement international “L’année de la mer 2025”.
En effet, la France, en tant qu’importante puissance maritime, a été choisie pour accueillir des chefs d’État du monde entier afin de débattre sur les grands enjeux qui touchent l’océan. La troisième Conférence des Nations unies sur l’océan se tiendra ainsi à Nice du 9 au 13 juin.
“On attend d’une performance artistique qu’elle nous dérange, qu’elle nous bouscule, qu’elle nous mette hors d’une marche qui nous semblerait immuable. C’est le rôle de l’art et c’est aussi celui de l’activisme”, explique Camille Étienne. Certains artistes invités au musée d’Orsay ces 29 et 30 avril soutenaient des associations comme SOS Méditerranée ou sont engagés dans la protection de la biodiversité.
Déconstruire les stéréotypes, proposer une approche positive et intersectionnelle loin des discours alarmistes. C’est l’objectif du Positif Festival, qui se déroule le 10 mai à la Cité Fertile de Pantin. L’occasion de transformer un tabou en dynamique de solidarité.

Pensé comme un espace de rencontres et d’échanges, le Positif Festival veut sensibiliser le grand public autrement. À travers des discussions, des performances artistiques et des témoignages, l’événement propose ainsi une vision neuve de la lutte contre le VIH. Loin de se limiter à l’aspect médical, ce rendez-vous veut aussi aller plus loin, en explorant notamment les réalités sociales et les discriminations qui y sont liées, du racisme en passant par la précarité ou les LGBTQIA+phobies.
Sur place seront mis à disposition des espaces d’échanges, mais aussi un village associatif, des ateliers, des expositions, des témoignages… Le tout ponctué moments festifs.
Pratique.
Le Positif Festival, le 10 mai à partir de 11h à la Cité Fertile, 14 avenue Edouard Vaillant, 93500 Pantin.
Pour aller plus loin > Le préservatif n’est pas le seul moyen de prévention contre le VIH
Niché rue du Faubourg du Temple, à Paris, Jinchan Yokocho est bien plus qu’un restaurant japonais. C’est une immersion totale dans les ruelles animées et conviviales du Japon des années 1970. À l’origine de ce lieu atypique : Miyo et Alban Cacace. Ce duo franco-japonais est déjà à l’origine de Jinchan Shokudo, sa première adresse labellisée Ecotable.
Le concept ? Proposer une cuisine populaire, maison et authentique, loin des clichés. Exit les sushis ! Ici, place au curry japonais, doux et parfumé, aux donburi réconfortants et à l’incontournable karaage, un poulet frit à la fois moelleux et croustillant. Le tout servi dans un décor léché, inspiré des yokocho, ces ruelles japonaises jalonnées d’échoppes.
Jinchan Yokocho est aussi une adresse écoresponsable. Grâce à leur société Jinchan Foods, 95% des produits japonais sont en effet importés par bateau, limitant ainsi l’empreinte carbone. Le reste est sourcé localement, comme le tofu bio venu d’Espagne, le miso produit à Clermont-Ferrand ou encore les shiitakés cultivés à Paris par la ferme urbaine La Caverne.
Ici, chaque geste compte : cuisine maison, respect des saisons, fournisseurs engagés… Jinchan Yokocho conjugue plaisir gustatif et sens du vivant. Une adresse joyeuse, gourmande et profondément dans l’air du temps.
Jinchan Yokocho
41 Rue du Faubourg du Temple
75010 Paris, France
Le droit fait partie du quotidien des jeunes, mais reste encore bien souvent un territoire flou, intimidant, voire totalement inaccessible. Face à ce constat, deux jeunes femmes ont décidé d’agir.
Salomé Zerbouhi et Ines Aribi ont fondé l’association Droits dans les yeux avec une mission claire : rendre le droit compréhensible et accessible aux jeunes.
“Beaucoup de jeunes se sentent démunis face aux démarches juridiques et ne savent pas vers qui se tourner”, expliquent les fondatrices. Manque d’information, langage trop complexe, démarches floues… Le droit, tel qu’il est présenté aujourd’hui, semble souvent réservé à une élite. Pourtant, il concerne tout le monde. C’est ce décalage que Droits dans les yeux veut combler.
L’association s’adresse ainsi en priorité aux jeunes, en leur proposant des contenus clairs, concrets, et surtout utiles. Son objectif : vulgariser le droit, sans jamais le simplifier à outrance.
Pour toucher son public, cette association mise sur la diversité des formats : infographies, ateliers, interventions. Chaque contenu est pensé pour être lisible, compréhensible et surtout utile dans la vraie vie. “On ne parle pas de droit théorique, on part de situations concrètes que rencontrent les jeunes au quotidien”, précisent les fondatrices.
Parce que connaître ses droits, c’est déjà pouvoir se défendre, Droits dans les yeux s’impose comme une initiative précieuse, ce domaine étant encore trop souvent réservé à celles et ceux qui savent le lire.
Mis en place en 2010, il permet chaque année à plus de 140 000 jeunes de s’investir dans des missions d’intérêt général, en France ou à l’international. Contrairement à certaines idées reçues, le Service Civique n’est pas un stage ni un emploi, mais un engagement volontaire. Il permet aux jeunes de travailler dans des domaines aussi variés que l’éducation, la solidarité, la santé, l’environnement ou encore la culture.
“Le Service Civique est accessible à tous les jeunes, sans condition de diplôme ou d’expérience préalable”, rappelle Nadia Bellaoui. “Ce qui compte avant tout, c’est la motivation et l’envie de s’engager pour une cause d’intérêt général.” Grâce à cette accessibilité, le dispositif est une opportunité unique pour des jeunes aux parcours très différents, qu’ils soient en reconversion, en recherche de sens ou en transition entre deux formations.
L’un des atouts majeurs du Service Civique est qu’il est indemnisé. Chaque volontaire perçoit environ 620 euros par mois, un montant financé en grande partie par l’État, complété par l’organisme d’accueil. “Nous voulons que le Service Civique soit une véritable opportunité pour tous, sans que la question financière soit un frein”, explique Nadia Bellaoui. “C’est une mission de volontariat, mais elle doit rester accessible à ceux qui en ont besoin.” En plus de cette indemnité, les volontaires bénéficient d’un accompagnement tout au long de leur mission, incluant une formation civique et citoyenne ainsi qu’un soutien pour leur projet d’avenir.
Pour postuler à une mission de Service Civique, il suffit de se rendre sur le site officiel www.service-civique.gouv.fr, où des milliers d’offres sont disponibles tout au long de l’année. Les missions durent entre 6 et 12 mois, pour une durée hebdomadaire de 24 à 35 heures.
“Pour moi, l’odorat est la fabrique du langage. Nous vivons dans un moment historique où aujourd’hui, la vue a la part belle sur tous les autres sens. On le voit avec les réseaux sociaux qui ne passent que par des images. Notre langage est très précis pour décrire ce qui est visuel. En revanche, pour ce qui est de l’olfactif, on doit tout inventer. Les odeurs sont des sentiments. Ce sont des choses abstraites, alors il faut créer des expressions, des mots”, relate Giulio Giorgi, l’auteur de “Botanique olfactive”.

Giulio Giorgi est écologue, un métier qui consiste à analyser et prévoir l’impact des activités humaines sur l’environnement. Il a écrit le tout premier ouvrage qui classifie le monde végétal via les odeurs. Ce livre est le fruit d’un travail entre scientifiques et parfumeurs, et présente 52 espèces botaniques. Giulio Giorgi nourrit une réflexion plus large sur l’importance de l’olfaction et de la conscience environnementale. AirZen Radio a pu suivre une balade olfactive menée par l’auteur à l’école du Breuil, à Paris. À découvrir dans les pastilles sonores en haut de l’article.
“Botanique olfactive, sentir la nature au fil des saisons” de Giulio Giorgi, disponible aux éditions Nez.
Selon Claire Le Roy-Hatala, sociologue spécialisée dans les questions de santé mentale au travail, “une personne sur cinq est concernée par des troubles psychiques. Au cours de la vie, ce chiffre passe même à une personne sur quatre.” Ces chiffres soulignent l’importance de reconnaître et d’adresser ces problématiques au sein des organisations.
L’une des premières étapes pour améliorer le bien-être au travail est de briser le silence entourant les troubles psychiques. Dans son ouvrage “La Vérité sur les troubles psychiques au travail”, Claire Le Roy-Hatala plaide pour une libération de la parole afin de déconstruire les idées reçues. Elle souhaite aussi faciliter l’intégration des personnes concernées dans le milieu professionnel. Chaque individu étant unique, il est essentiel d’adapter les conditions de travail pour répondre aux besoins spécifiques de chacun.
Instaurer une culture d’entreprise axée sur la bienveillance et le soutien mutuel est fondamental. Cela passe par la formation des managers à la gestion des troubles psychiques. Mais également par la sensibilisation de l’ensemble des collaborateurs et la création d’un environnement au sein duquel chacun se sent en sécurité pour exprimer ses difficultés. Il est donc possible de mettre en place des stratégies efficaces pour promouvoir la santé mentale au sein des organisations. En favorisant le dialogue, en adaptant les conditions de travail et en cultivant la bienveillance, les entreprises peuvent créer un environnement propice à l’épanouissement de tous.
Détenus, résidents d’Ehpad, réfugiés, personnes sans domicile… tous ont en commun une forme d’isolement. En leur offrant la possibilité de jouer avec des musiciens professionnels, En musique pour plus d’humanité leur propose une expérience inédite. «!– /wp:paragraph –>
Dans une prison, dans un centre d’hébergement ou encore dans un établissement pour personnes âgées, l’émotion est palpable. Le temps d’un atelier, les participants prennent en main des instruments et expérimentent des sons. Ils suivent le rythme d’un violon ou d’un violoncelle. Peu importe leur parcours ou leur niveau musical, ce qui compte, c’est le partage et l’échange.
Par ailleurs, ce programme va bien au-delà d’un simple apprentissage. Il permet à ceux qui y participent de retrouver un espace d’expression et de connexion avec les autres. « En effet, on voit des visages s’éclairer, des gens qui retrouvent confiance en eux, qui osent prendre part à la musique et, finalement, à un collectif », témoigne Emmanuelle Duthu. Chaque session devient une occasion de briser l’isolement, de redonner une voix à ceux que l’on entend peu.
Finalement, ce projet a déjà permis à de nombreuses personnes de vivre une expérience unique. L’Orchestre Ostinato entend bien poursuivre cette démarche et étendre son action à d’autres lieux et d’autres publics. Cet orchestre rappelle une chose essentielle : la musique appartient à tout le monde et a le pouvoir de rassembler ceux qui en ont le plus besoin.
L’École Enchantiée ne se limite pas à l’aspect académique. Elle offre un environnement chaleureux et bienveillant aux enfants, pour qui l’accès à l’éducation a souvent été entravé par des conditions de vie précaires. L’objectif est de leur donner des outils pour surmonter ces obstacles. L’un des aspects essentiels de l’école est la capacité à s’adapter aux besoins de chaque enfant, en fonction de son histoire personnelle et familiale. Les équipes pédagogiques s’efforcent d’offrir une approche individualisée. Chaque enfant vient avec son lot de défis à surmonter, que ce soit sur le plan scolaire ou dans sa vie quotidienne.
L’un des dispositifs clés pour les plus jeunes est l’étape de préscolarisation. Elle permet aux enfants d’acquérir des bases essentielles avant leur entrée à l’école. C’est un véritable accompagnement pour donner aux enfants la possibilité d’apprendre à leur rythme, dans un cadre rassurant et stimulant.
“Il ne s’agit pas seulement de préparer les enfants à l’école. Il s’agit de leur offrir un lieu où ils peuvent grandir en toute sécurité, tout en développant leurs compétences sociales et émotionnelles”, souligne Julie André, enseignante dans cette association.
Elle prend également en compte les familles des enfants, en créant avec elles un lien fort. Les équipes de l’association accompagnent les parents. Ils les aident à naviguer dans les démarches administratives et leur offrent un soutien moral et pratique. Ce soutien permet de sortir de la précarité et d’accompagner les enfants sur le long terme.
Jusqu’au 7 juillet 2025, les sculptures en céramique détonantes de Margaux Laurens-Neel prennent possession du musée Gustave Moreau. Ses oeuvres colorées répondent aux peintures de l’artiste très populaire au 19ᵉ siècle. “La peinture Les Chimères a donné naissance à mon exposition. C’est une œuvre florissante, avec beaucoup de personnages et de corps entremêlés. Ce tableau de Moreau représente un paysage rêvé. Il s’est inspiré de l’architecture gothique pour créer une ville fantastique. Il a composé cela comme une peinture religieuse, une toile médiévale”, relate Margaux. La jeune diplômée des Beaux-arts de Paris reprend des éléments de cette peinture de Moreau pour en livrer une version très personnelle et inattendue.
C’est un bar d’initié qui se cachait, depuis presque 20 ans, dans une petite rue discrète du 11ᵉ arrondissement. Le Motel a été fondé par quatre amoureux de musique qui souhaitaient créer un lieu de rencontres pour passionnés. Durant 18 ans, les clients du Motel ont pu boire de bonnes bières, accoudés autour du fameux bar circulaire en bois. Et bien souvent, ils se retrouvaient aux côtés d’artistes célèbres, eux aussi habitués des lieux, ou de passage après un concert à Paris.
“Ici, j’ai pu discuter longuement avec le chanteur de country Theo Lawrence. Je crois même avoir vu Peter Doherty jouer au Motel un soir, mais il y avait tellement de monde… J’ai aussi aperçu les membres de The Kooks boire des coups derrière le bar. Il y a plein d’histoires marrantes ici”, explique Jacob, un habitué du Motel depuis 10 ans, venu ce soir-là avec son frère Benjamin.
Le Motel, c’est aussi des murs recouverts d’affiches de groupes de rock, dont une particulièrement emblématique : un poster géant du groupe anglais The Smiths. Le visage du chanteur, Morrisey, a été découpé en forme de rond. “L’histoire de ce poster, c’est un peu comme la Joconde au Louvre. On l’a remplacé pour garder l’original”, sourit Djavid, le fondateur des lieux.
“Cette affiche a été offerte par un copain de Mathias, mon associé. Année après année, il est tombé en ruine. Et un jour, quelqu’un a enlevé la tête de Morissey, par haine ou amour… On a finalement enlevé ce poster de la circulation pour le conserver au musée du Motel. Et on l’a remplacé à l’identique avec les têtes des membres des Smiths qui peuvent s’enlever ou se remettre. C’est au cas où Morissey nous énerve trop quand il dit des bêtises”.
Le Motel ferme ses portes et laisse donc derrière lui beaucoup des souvenirs, d’histoires d’amour et d’amitié, mais surtout de belles rencontres musicales. “Julien Barbagallo, le batteur de Tahiti 80, a rencontré Kevin Parker de Tame Impala ici. Le courant est très bien passé entre eux… Si bien que Julien a fini par rejoindre le groupe. Il a même changé un peu le son de Tame Impala”, détaille Djavid. Après avoir créé une solution d’encaissement pour les salles de concerts et des bars pour les festivals, le fondateur du Motel fourmille encore d’idées et pourrait bien avoir d’autres projets en tête…
Nichée dans le 5ᵉ arrondissement de Paris, la librairie Les Apprentis étonne et se différencie des nombreuses librairies installées dans ce quartier historique de Paris. L’établissement a été fondé par deux amis, Corentin et Louis, passionnés de littérature et de poésie. Ils ont décidé, il y a un peu plus d’un an de se lancer dans cette aventure.
La devanture est résolument vintage et s’intègre parfaitement à l’esprit village du quartier. L’intérieur est chaleureux. De grandes bibliothèques en bois ornent les murs. Les tapis au sol donnent beaucoup d’âme au lieu. Une petite musique fait office de fond sonore. On se sent bien dans cette atmosphère un peu hors du temps.
«. C’est-à-dire qu’on achète des livres au marché aux puces, dans les brocantes, etc. », expliquent les deux libraires.
Au menu de son restaurant Riv’k, Rebecca Rohmer décline le pain perdu en version sucrée et salée. Je suis tombée dans la cuisine très tôt. À 10 ans, je suivais déjà des cours de cuisine, tandis que les autres enfants pratiquaient le judo ou la peinture ! Je peux dire aujourd’hui que je vis de ma passion”.
La cuisine levantine désigne la cuisine traditionnelle de la région du Levant. Soit un mélange de cuisine méditerranéenne, grecque, juive et arabe. “Durant ma formation, j’ai travaillé auprès du grand chef Yannick Alléno. Il proposait une énorme brioche perdue au menu de sa brasserie. Cela m’a marquée. Quand un énorme dessert arrive à ma table, je trouve cela très réconfortant… Je m’étais toujours dit que j’en ferais ma spécialité, remixée à la cuisine levantine”, expose Rebecca.
Le restaurant Riv’k est certifié du label Ecotable. Rebecca favorise des produits bio, français, de saison et issus du circuit court. “J’encourage vraiment les jeunes à se lancer dans la restauration. Il y a dix ans, la cuisine était presque considérée comme un métier ouvrier… Ça a totalement changé aujourd’hui. Et surtout, apprenez sur le tas !”
Jouer de la musique au cœur d’un des festivals les plus populaires de France. C’est l’opportunité proposée par le festival Rock en Seine. Des musiciens de moins de 21 ans ont en effet la possibilité de se produire devant 500 personnes, sur l’une des scènes du festival. Ce dispositif, soutenu par la région Île-de-France, s’appelle Première Seine.
“Au moins un membre du groupe doit être au lycée au moment de l’inscription. On privilégie des artistes qui composent eux-mêmes leurs morceaux. Il y a plusieurs étapes de sélection jusqu’à la finale. Six groupes pourront, finalement, jouer sur la scène Ile-de-France”, précise Manon Osika, responsable du projet.
Les inscriptions au tremplin sont actuellement toujours ouvertes. L’an dernier, 130 artistes s’y étaient inscrits au tremplin. Il est par ailleurs possible d’assister à certaines étapes de sélection gratuitement, dans toute la région.
“Ce sont des artistes jeunes, qui ont en eux une vraie soif de liberté et de lâcher-prise. Et voir des jeunes qui s’éclatent sur scène, c’est un vrai plaisir. Alors, venez !” sourit Manon Osika.
“On ne sait pas si on sera ouvert dans deux mois”, déplore Tom Picton, directeur artistique de l’International. Depuis 2008, ce bar alternatif parisien accueille des groupes amateurs dans sa cave. Au-dessus, les habitués et fans de musique peuvent siroter un verre sur des canapés, autour d’une table.
Mais, en janvier 2024, l’International a dû fermer cette emblématique salle après le passage d’un architecte. “Après plusieurs études, on s’est rendu compte qu’il y avait un vice de construction dans notre immeuble, qui date de 1993. Notre cave pouvait s’effondrer à n’importe quel moment. On a dû fermer immédiatement et annuler six mois de programmation”, continue Tom Picton. Or, le modèle économique de l’International reposait sur les concerts payants organisés dans cette cave.
Pour se maintenir à flot, l’International organise des DJ sets, des soirées et des concerts dans son espace bar, au rez-de-chaussée. “Nos lieux ont une économie fragile. Pour soutenir des bars comme le nôtre, il faut continuer à venir boire des verres, danser, profiter des concerts… Et pour les travaux, si quelqu’un souhaite investir dans l’International, il est toujours bienvenu.”
L’International espère ouvrir sa cave à l’automne prochain. L’équipe est en ce moment à la recherche d’investisseurs et de subventions.
Pour les personnes vivant dans la rue, transporter en permanence leurs affaires peut devenir un fardeau physique et psychologique. À la bagagerie solidaire 92, les femmes peuvent entreposer leurs effets personnels en toute sécurité, ce qui leur permet de se déplacer plus librement, sans la peur de tout perdre. Mais ce lieu va bien au-delà de ce service.
En plus du service de bagagerie, l’association met à disposition plusieurs équipements essentiels : des douches pour se laver, une cuisine pour préparer un repas chaud, ainsi que des machines à laver et des sèche-linges pour entretenir ses vêtements.
Un espace avec un fer à repasser permet également aux femmes de soigner leur apparence, un détail qui peut jouer un rôle crucial dans leur parcours de réinsertion.
Au-delà des services matériels, la bagagerie est un espace de convivialité. Un coin café permet ainsi aux femmes de se poser, d’échanger et de tisser du lien social. Dans cet environnement bienveillant, elles trouvent écoute et soutien, ce qui contribue à rompre l’isolement souvent ressenti dans la rue. « Nous ne sommes pas seulement là pour proposer un casier, mais pour offrir un espacedans lequel ces femmes peuvent reprendre confiance en elles et envisager un avenir plus serein », explique Jean-François Gombeaud, président de l’association.
La bagagerie solidaire 92 joue par ailleurs un rôle d’accompagnement, en mettant les bénéficiaires en lien avec des associations, des travailleurs sociaux et des structures d’hébergement. Un premier pas vers une sortie durable de la précarité.