Le woofing (de l’anglais WWOOF, Worldwide Opportunities on Organic Farms) est né au début des années 1970 au Royaume‑Uni. Ce terme désignait alors « Willing Workers on Organic Farms ». En France, il désigne aujourd’hui une immersion volontaire, non rémunérée, dans une ferme bio ou paysanne, en échange d’un hébergement et de repas offerts.
Loin d’un tourisme bon marché ou d’un simple stage, cette expérience riche de sens est fondée sur la confiance et l’envie d’apprendre.
Un engagement volontaire, pas un contrat déguisé
Cécile Paturel, chargée de développement chez l’association WWOOF France, insiste : « Loger, nourrir, blanchir ne correspond pas à notre démarche. Les touristes à la recherche d’un gîte gratuit ou pas cher ne sont pas les bienvenus dans l’association. Il faut avoir envie d’aider sans contrepartie ». En clair : le woofing n’est pas un “job à la ferme”. Il s’agit de donner un coup de main quelques heures par jour, en toute liberté, sans lien de subordination, ni argent impliqué.
Au-delà des rencontres, le woofing est aussi une réponse collective à des enjeux agricoles et écologiques. WWOOF France privilégie par ailleurs les petites fermes familiales, souvent peu subventionnées, soutenant ainsi un modèle paysan durable.
Le réseau compte actuellement 2 300 fermes en France et environ 20 000 adhérents, avec un public majoritairement de moins de 35 ans, souvent en année de césure ou étudiants.