Aujourd’hui, prendre une photo ne prend que quelques secondes. Il suffit de se munir de son smartphone et d’appuyer sur son écran pour saisir l’instant. Mais en France, quelques passionnés tentent de faire perdurer le tirage à l’argentique dans ses méthodes les plus anciennes.
En 1985, Jean-Jacques Strauss a ouvert son laboratoire photo à Schlitigheim, en Alsace. « Le labo 1000 était au départ destiné aux professionnels, comme les agences de communication ou les industries », détaille Côme Deloffre. Ce jeune homme travaille désormais aux côtés de Jean-Jacques Strauss. « Mais, à présent, on est ouvert aux amateurs et à toutes les personnes sensibles à la qualité de l’image. »
L’argentique, un savoir-faire en voie d’extinction
Malgré l’avènement du numérique, au début des années 2000, et une conjoncture économique devenue difficile, le Labo 1000 a su tenir le cap. Et, nouvelle étape pour l’histoire de cet atelier alsacien qui fête bientôt ses 40 ans : un déménagement à Besançon, dans le Doubs. « À Strasbourg, les frais du local étaient devenus trop onéreux. Ici, on espère trouver de nouvelles personnes intéressées par notre atelier. »
Le Labo 1000 travaille avec une précision inimitable et presque disparue, grâce à l’utilisation de machines de transfert. « Avec cette méthode, la photo vieillit très bien, car notre temps de lavage est très long. Il n’y a pas de rayures sur la surface et le développement est extrêmement stable tout au long de l’année », précise Côme. Dans son laboratoire, il est également possible de faire des doubles de vieux tirages ou même de créer un album photos à partir de son téléphone. « Tout ce qui touche de près ou de loin à la photographie, notre laboratoire est capable de le développer », conclut Côme.
