C’est peut-être bientôt la fin d’un vieux serpent de mer. Depuis plus de 20 ans, la mairie de Paris et les associations tentent de trouver un lieu pour accueillir les archives LGBT+. Faute d’accord jusqu’à présent, le dossier était repoussé chaque année et rediscuté l’année suivante. Aujourd’hui, un accord a peut-être été trouvé.
La mairie de Paris a en effet proposé au collectif Archives LGBTQI+ – seule association restant partie prenante du projet initial – de poser ses cartons dans le 19e arrondissement. Sur le principe, le collectif a donné un accord. Mais la décision finale reste soumise à une condition : savoir si on l’aidera à payer le loyer. Le centre devrait normalement s’installer au 147-149 rue de l’Ourcq. Il s’agit d’un ancien centre de formation de 642 m².
Si le lieu est encore en attente, le collectif a, en revanche, déjà commencé le travail d’archivage. Car à terme, l’objectif du centre est de recueillir et de conserver les archives de la communauté et mouvement LGBTQI+. Mais aussi d’être un lieu de pédagogie et d’accueil du public.
Le collectif Archives LGBTQI+ est pour le moment logé dans un local au Plateau urbain. Il s’agit d’un tiers-lieu niché dans les locaux de l’ancien campus Censier. Parmi les dons déjà recensés, on retrouve notamment des archives de la radio Fréquence Gaie, créée en 1981, première radio à raconter le quotidien des homosexuels. Ont aussi été donnés des documents concernant le Tango, une boîte de nuit du Marais à Paris, dirigée par Hervé Latapie. Enfin, le réalisateur Sébastien Lifshit a fait don de la correspondance d’un couple gay franco-américain des années 1950 à 1990.
