Le nombre d’entreprises françaises qui souhaitent être reconnues comme étant actives en matière de QVT (qualité de vie au travail) augmente d’année en année. Great Place To Work est un organisme qui accompagne les entreprises en expérience collaborateur. Elles étaient 338 en 2021 et presque 500 en 2022 à souhaiter voir reconnaitre leurs efforts. Sur celles qui ont déposé un dossier en 2022, la moitié ont été certifiées.
Tiphaine Galliez, directrice consulting et experte des sujets RH, précise qu’une entreprise labellisée n’est pas forcément parfaite. C’est une entreprise en mouvement, qui donc progresse. Pour elle, la priorité pour progresser est notamment l’écoute des collaborateurs,
Un besoin de collectif
Une des causes de cette mobilisation des organisations pour qualifier l’expérience collaborateur est le constat suivant : 22 % des salariés envisagent de quitter leur entreprise dans les six mois. Une proportion qui monte à un salarié sur trois chez les moins de 35 ans.
Great Place to Work France identifie trois causes à ces chiffres problématiques. D’abord, la question de la rémunération. Ensuite, la culture managériale. Enfin, la recherche de sens. Deux tendances de fond émergent également de ces observations : l’équilibre des temps de vies professionnelle et personnelle, et la nécessité de soigner la collaboration et l’expérience. Tiphaine Galliez nous parle de la nécessité de remettre en avant la convivialité. « Ceux qui sont en télétravail ont besoin de se retrouver. Cela enclenche, dans les entreprises que nous suivons, des pistes de réflexion autres que le télétravail. »
Elle évoque un management de plus grande proximité. “Il y a une forme de paradoxe entre l’entreprise qui s’individualise et une volonté forte de commun. Une nécessité de faire les choses ensemble.” Elle constate que cela rajoute du poids aux managers. Elle assure aussi que les organisations qui performent sont celles qui sont attentives aux ressentis et à l’expérience de leur personnel.
