Chaque nuit, ils sont nombreux à se lever aux aurores pour partir travailler. Retrouver leur fournil pour satisfaire nos papilles. Créatifs, exigeants, passionnés, impliqués, endurants aussi, car il faut pouvoir tenir le rythme. Plutôt discrets jusqu’ici, ils ont décidé de faire entendre leur voix depuis plusieurs mois. Difficile de tenir le cap lorsqu’on est boulanger avec la hausse des prix de l’énergie et des matières premières.
Certains créent des collectifs. Car à plusieurs, on est plus forts. D’autres trouvent des alternatives, comme le four à bois. Certains villages décident aussi de venir mettre la main à la pâte au sens propre comme au figuré, en venant aider leur boulanger.
Julien Lucas est boulanger pâtissier à Gersheim en Alsace. Tellement motivé à l’idée de venir partager sa passion pour son métier, il a décidé de ne pas être en boutique exceptionnellement, ce jour-là. Il a tenu à venir dans les locaux d’AirZen radio. Animé par de belles valeurs, il parle de son métier avec les yeux qui pétillent.
“Chaque jour est différent”
« C’est un métier avec beaucoup de contraintes. Mais ce qui me plaît c’est que chaque jour est différent. Je sais que demain ne sera pas comme aujourd’hui. Il y a les températures, le taux d’humidité… Je dois tout prendre en considération. Je dois m’adapter, et c’est ce qui est passionnant », explique le boulanger.
Il a commencé à l’âge de 14 ans. D’abord, à la maison, puis en formation et en stages. « J’ai eu la chance d’avoir un patron d’apprentissage qui a été extrêmement exigeant. Il m’a porté vers le haut. Aujourd’hui, je pense que j’ai été très bien épaulé. Il y a eu un vrai suivi. C’est important d’avoir un cadre de vie équilibré, qui permet de tenir bon en cas de difficultés. »
Il accorde une importance particulière à la saisonnalité des produits qu’il utilise et aux cycles de la nature.
Julien Lucas Gerstheim (67), 5 rue Weilfeld
