L’association Mamies Gâteaux à Strasbourg crée du lien entre générations à travers des ateliers de pâtisserie, combattant l’isolement des seniors.
Dans une cuisine animée à Strasbourg, l’association Mamies Gâteaux réunit des retraités autour d’ateliers de pâtisserie. Ces moments visent à rompre l’isolement des aînés et à favoriser les échanges intergénérationnels.
Vincent Gabbardo, fondateur de l’association, souligne : “Ce n’est pas parce qu’on a 70 ou 95 ans qu’on est forcément isolé
. Mamy Gâteau permet de tisser des liens et de redonner vie à des relations sociales.”
Créée en 2019, Mamy Gâteau offre un espace convivial où les seniors partagent leurs recettes et expériences. Ces ateliers permettent de créer des ponts entre différentes générations et de renforcer le tissu social.
Les participantes, comme Maria, témoignent de l’importance de ces rencontres : “Cela apporte de la joie et ça se partage
. L’association favorise ainsi l’échange et le partage de savoir-faire culinaires.”
Pour découvrir ces moments de convivialité, écoutez le reportage audio disponible et plongez dans l’univers chaleureux de Mamy Gâteau, où chaque biscuit est le fruit d’une belle rencontre...
À l’approche de la retraite, la question de l’EHPAD se pose souvent. Roger Paul Droit, philosophe et coordinateur du dernier ouvrage de la Fondation Partage et Vie, souligne l’importance d’aborder ce sujet avec optimisme et ouverture. Il rappelle que les établissements ne se résument pas à leur image négative.
“Le paysage des EHPAD est très contrasté.” affirme le coauteur de L’entrée en EHPAD : s’adapter au changement de vie (éditions PUF). Et d’ajouter : “Il existe des maisons où l’attention et la bienveillance sont au cœur des préoccupations, offrant ainsi un cadre de vie agréable et enrichissant”.
La plupart des entrées en EHPAD se font dans un contexte d’urgence, souvent après un accident. Il est donc crucial de préparer cette transition. Échanger avec ses proches sur les préférences et les inquiétudes peut aider à rendre cette phase moins traumatisante.
« Préparez-vous, parlez-en avec votre famille. ».
Les initiatives qui favorisent l’intergénérationnel sont essentielles pour briser la solitude des résidents. Les projets innovants, tels que l’ouverture d’activités communes, renforcent les liens sociaux et enrichissent la vie quotidienne.
Pour approfondir cette thématique, écoutez l’interview complète sur AirZen Radio, qui met en lumière des témoignages et des initiatives inspirantes autour du bien vieillir.
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D’ici à 2030, la France comptera plus de 21 millions de personnes de 60 ans et plus. La grande majorité de seniors qui reste indépendante souhaite alors vieillir chez soi. Cependant, face à la perte d’autonomie, de nombreuses difficultés peuvent apparaître au sein du logement. Pour répondre à cette transition démographique, des acteurs et actrices de l’immobilier innovent alors en matière de logement.
Le CISN, la Coopérative Immobilière de Saint-Nazaire, adaptent leurs propositions de logements selon les besoins des résidents. Parfois, une simple rénovation de l’habitat permet d’apporter une solution concrète. Des projets résidentiels voient également le jour où chaque logement est adapté et pensé pour répondre aux spécificités des profils.
Du côté de l’Isère, la coopérative Habitat Dauphinois a décidé de se tourner vers l’aide à la vie partagée. Au sein de leur résidence inclusive Le Symphonie, l’animatrice Élodie Rey offre aux résidents des moments de joie et de convivialité à travers des ateliers et des sorties ludiques.
Explorez la Halle Saint-Pierre, un café-librairie au pied de Montmartre, qui célèbre l’art brut et l’échange culturel dans un cadre immersif et accueillant.
La Halle Saint-Pierre, située en bas de la butte Montmartre, est un lieu emblématique à Paris qui mêle librairie, café et musée d’art brut. Ce site unique invite à la découverte et à l’échange.
Ce café-librairie a été récemment reconnu parmi les plus beaux au monde, selon un classement du site 1000libraries. C’est un lieu où on peut venir se reposer, travailler, apprendre, découvrir
, explique Stéphane, son gestionnaire.
Construit dans la seconde moitié du 19e siècle, ce bâtiment a évolué d’un marché à un musée d’art brut, mettant en lumière des artistes “à l’écart” des circuits traditionnels.
Stéphane souligne l’importance de l’échange : “On expose des artistes qui viennent spontanément, permettant cette rencontre et ce partage
, renforçant ainsi le lien culturel au sein de la communauté.”
La Halle Saint-Pierre se veut un lieu inclusif, accessible à tous, où chacun peut explorer l’art brut et la culture populaire. La diversité des visiteurs enrichit cet espace.
Pour prolonger cette expérience, écoutez l’interview complète sur AirZen Radio et laissez-vous inspirer par les histoires et les créations qui font vivre ce lieu exceptionnel...
Début octobre, en France, se sont déroulées les Journées Nationales “L’Âne Autrement”, organisées par la Fédération Nationale Ânes et Randonnées (FNAR). Durant une semaine, une vingtaine d’âniers ont proposé un programme varié et inclusif pour mettre en lumière les bienfaits de l’âne. Patient et attachant, cet équidé nous invite à prendre le temps et à profiter du moment présent. Créateur de liens, il offre des instants de douceur et de sérénité.


Durant ces journées, Aude Patry a ouvert les portes de sa ferme Les Ânes de la Rêverie en Charente-Maritime. Habituellement, elle prépare des randonnées avec ses ânes afin de savourer pleinement la nature. Cette année, durant cette semaine, elle a ainsi accueilli des publics fragiles et en situation de handicap lors de médiations asines.
Le contact avec l’âne offre alors un soutien précieux, empreint de confiance, d’apaisement et d’estime de soi. Une observation partagée par Benjamin Servoz de la Ferme des Genti’Ânes en Haute-Savoie qui apprécie particulièrement de participer à ces journées consacrées à ces équidés.
Salut tout le monde ! J’ai envie de vous parler de mes grands-parents. Après tout, on est en plein dans la Semaine Bleue, une semaine nationale qui met en avant l’indispensable impact positif des “vieux” pour notre société. Alors moi, à mon échelle, j’ai voulu vous parler des “vieux” qui me sont chers : mes grands-parents.
J’ai quatre grands-parents. Je ne me souviens pas des âges mais je sais qu’ils sont plus âgés que moi. Je me souviens des petits moments de la vie avec eux et je suis très heureuse de les voir régulièrement. Avec la mère de ma mère, j’adore chanter en regardant N’oubliez pas les paroles à la TV. Avec mon grand-père, je m’occupe du jardin, des légumes et des fruits. Du côté de mon père, c’est le rugby et l’aquarelle !
Ils sont tous les quatre très actifs. Je suis très fier d’eux. Et je crois que je les rends heureux en faisant mon métier de journaliste.
Quatre ans. C’est le temps qu’il aura fallu à Mohamed Al Glawi pour concrétiser son projet. Koppelia est une console de jeux destinée aux personnes âgées résidant en Ehpad ou en maison de retraite. Cet ingénieur en robotique de formation a été animateur dans l’un de ces établissements, quelques mois, en parallèle de ses études. C’est alors qu’a germé l’idée de proposer une activité originale, adaptée aux différents besoins des publics.
L’ingénieur a d’abord imaginé ce concept « pour le fun ». Puis, il a été accompagné par différentes personnes qui ont cru en son projet. Aujourd’hui, il est associé à Kenza Castel, graphiste. Alors à quoi ressemble la console de jeux Koppelia ? Comment y jouer ? De quelle façon ce matériel est adapté aux besoins des personnes âgées ? Mohamed Al Glawi a répondu à nos questions.

Aujourd’hui encore, dans de nombreux établissements ou services à domicile, les paiements effectués pour les personnes accompagnées sont peu sécurisés et encadrés. Les aidants payent par l’intermédiaire de virements, en espèces ou encore avec des cartes bancaires personnelles des personnes accompagnées. Peu pratiques, ces habitudes peuvent alors être source de fraudes ou encore de conflits avec les familles.
Pour faciliter ces achats du quotidien, la start-up vendéenne Ezio a imaginé une carte de paiement simple d’utilisation. Grâce à ce dispositif, les dépenses sont traçables en temps réel et les équipes sont soulagées des tâches administratives.
Ezio propose également un accès partagé avec les familles et les gestionnaires. Cette solution souhaite, à l’avenir, s’étendre au secteur du handicap via un partenariat avec l’Unapei, premier réseau national dédié au handicap intellectuel.
En 2030, un salarié sur quatre sera aidant. Aujourd’hui, la France compterait entre 8 et 11 millions d’aidants non professionnels. 61% d’entre eux seraient en activité. Mais il n’est pas toujours facile de concilier sa vie professionnelle avec son rôle d’aidant. L’employeur ignore aussi parfois que ses salariés ont ce statut. Ces derniers ignorent, la plupart du temps, qu’ils ont des droits. Les aidants consacreraient ainsi 10 heures, en moyenne par semaine, à s’occuper de leurs proches, selon France Travail.
La question de l’aidance reste encore souvent cachée, taboue. On en parle plus facilement à des collègues qu’à sa direction ou aux RH., par peur de perdre son travail (44% des sondés selon France Travail). Par manque de confiance aussi. Seuls 25% des employés osent ainsi informer leur manageur de leur situation de proche aidant. La peur d’être stigmatisé intervient aussi. Pourtant, l’aidance concerne tout le monde, c’est pourquoi il est urgent d’en parler en entreprise et de sensibiliser sur le sujet.
La start-up R’Volution et l’Association française des aidants ont lancé il y a peu un dispositif à destination des entreprises : « Aidants : tous concernés ! ». L’idée est ainsi, d’abord, de sensibiliser à cette question via la réalité virtuelle, puis ensuite d’ouvrir le dialogue, de rendre visible le quotidien invisible des aidants et d’apporter des solutions.
Pour aller plus loin > Elpyoo, une application pour rompre l’isolement des aidants
Début des années 2000, Gilles et Cécile ont fait le choix d’adopter un enfant porteur de trisomie 21. “Il nous a toujours semblé important d’accueillir des personnes fragiles ou en difficulté chez nous. Adopter notre fils a marqué le début de notre aventure dans l’accueil. Dans les années 2020, nous avons également reçu des migrants en difficulté, venus de différents pays”, raconte Gilles. Il y a plusieurs années, l’ancien chef d’entreprise a cédé sa société. Il a alors décidé de consacrer son temps libre aux autres.
Le couple s’est pour ce faire rapproché du village Saint Joseph, une fédération chrétienne composée de plusieurs maisons d’accueil. La Maison Stella Maris, qui en fait partie, est ouverte à toutes les personnes motivées par le projet. “Chaque jour, nous suivons un programme bien précis. Nous commençons par une réunion, pendant laquelle nous répartissons les tâches à réaliser. Ensuite, il y a deux temps d’activité. Nous prenons nos repas tous ensemble, c’est aussi très important pour nous”, détaille Gilles.
Les huit résidents ont des profils différents. Certains ont connu la rue, d’autres souffrent d’addictions ou de maladies psychiques. “Il y a beaucoup à faire ici, entre la cuisine, le jardin, le potager, l’entretien du bâtiment… Des bénévoles viennent également animer des activités artistiques. La pratique d’une activité artistique est, selon nous, primordiale pour que ces personnes s’expriment.”
Les personnes qui souffrent de maladie ou de dépendance sont suivies par des médecins, des psychiatres et des addictologues.
“Ces professionnels de santé nous ont expliqué que nous répondions à un réel besoin. En tout cas, notre premier objectif est la reconstruction de ces personnes. Elles doivent retrouver une estime d’elles-mêmes et, surtout, avoir le temps de laisser leurs blessures se guérir, avant de se réinsérer dans la vie normale. Mais il faut garder en tête que ces personnes resteront toujours fragiles. Alors, il faut rester prudent.”
Les résidents peuvent rester autant de temps qu’ils le souhaitent. Ils quittent la maison lorsqu’ils se sentent prêts et en ont les moyens.
Alors qu’elle est enfermée chez elle à cause de la crise sanitaire, Sandra Giacomoni imagine un moyen de visiter des sites culturels sans bouger. Après plusieurs mois de réflexion, elle fonde Travel Me, une start-up qui conçoit des voyages culturels à distance et en direct.
En plongeant au cœur du patrimoine français, cette solution s’adresse à des structures accueillant des publics vulnérables et/ou isolés. Ainsi, les seniors ou personnes en situation de handicap peuvent voyager sans bouger et continuer à découvrir l’histoire.
Il était important pour Sandra de préserver le lien social entre les personnes tout en agissant sur la stimulation cognitive. La visite se fait ici au travers d’une plateforme de live streaming. Elle garantit une interaction fluide entre les participants et le guide, présent sur le site culturel. Ces derniers reçoivent d’ailleurs une formation pour assurer la visite à distance. Ils échangent par ailleurs en temps réel avec les visiteurs et n’hésitent pas à leur poser des questions pour favoriser leur curiosité.
Travel Me est aujourd’hui présent dans 400 établissements en France et a déjà fait voyager culturellement plus de 50 000 seniors.
Un téléphone filaire fixe, avec un combiné et une interface très simple. Voici ce qui pourrait aider les malades d’Alzheimer à lutter contre la solitude. La start-up Amical, implantée depuis six mois au Canada, a inventé un nouvel outil grâce à l’intelligence artificielle.
Il suffit ainsi, pour le malade, de décrocher le combiné pour entendre une voix, programmée par ses proches, qui va lui tenir compagnie. Cette voix, féminine ou masculine, se présente comme “compagnon social” afin d’éviter toute confusion.
“L’intelligence artificielle a ici des informations sur la vie de personne et dispose de tous les outils nécessaires pour avoir des échanges positifs avec elle. Certains sujets sont par ailleurs évités. Tout est adapté au mieux pour prendre en compte les différents symptômes liés à la maladie d’Alzheimer”, explique Yoann Vanitou, d’Amical.
Selon lui, les patients en EHPAD au Canada, le produit est déjà disponible, appellent en moyenne 60 fois par jours ce compagnon virtuel. “Ce téléphone est très utile, car il peut appeler les proches ou les urgences en cas de problème. Nous sommes une jeune start-up, nous essayons aujourd’hui de nous implanter en France.”
En France, une part importante des 11 millions d’aidants épaule des proches vieillissants. Pour faire face à l’épuisement de ces aidants, Alexandra Holvoote a créé le service d’accompagnement Ainés Conseils.
Forte de ses 20 années d’expériences dans le secteur médico-social, elle propose ainsi une aide dédiée aux aidants en amont des situations de crise. Elle travaille pour ce faire avec des médecins, des assistantes sociales et des maisons de retraite pour trouver des réponses adaptées et personnalisées.
En plus de ces accompagnements sur mesure, Alexandra se rend également en entreprise pour soutenir les salariés aidants. Il est en effet nécessaire aujourd’hui de sensibiliser les employeurs à cet enjeu majeur de santé publique. Lors de ses interventions, la fondatrice met alors en avant les aides et solutions existantes afin de soulager les collaborateurs concernés. Que ce soit le droit au répit ou encore le droit au congé de solidarité familiale, Alexandra propose de les accompagner dans leurs démarches.
Cette interview a été réalisée en partenariat avec le média impact.info. Vous pouvez la retrouver en intégralité ici.
Ce média a été fondé par Impact Partners et AirZen Radio, afin de mettre en lumière la parole de celles et ceux qui veulent faire bouger les lignes au sein de leur entreprise… mais pas que !
Rendez-vous sur impact.info pour découvrir les nombreux témoignages.

Alors que la cafétéria des Galeries Lafayette d’Annecy, en Haute-Savoie, fermait ses portes, les résidents de l’EHPAD La Fondation du Parmelan se sont retrouvés bien embêtés. Ils avaient en effet pour habitude de s’y rendre avec leurs proches.
Rapidement, la Fondation du Parmelan a décidé d’installer un food truck dans le jardin de l’établissement pour quelques mois. Mais face au succès rencontré et grâce à de nombreux dons, l’EHPAD a finalement décidé de pérenniser le projet.

Aujourd’hui, le food truck Les Midis du Parmelan propose un espace de restauration et de snacking, tenu en grande partie par les résidents.
Suzanne est présente depuis les débuts. Deux heures par jour, elle tient la caisse et papote avec les habitants du quartier. Pour elle, c’est une occupation quotidienne dont elle ne pourrait se passer. En compagnie de David Ferreira, responsable hôtellerie et restauration de l’EHPAD, Suzanne a d’ailleurs reçu le prix de l’initiative remarquable, remis par l’Office de Tourisme d’Annecy.
Chaque année en France, 400 000 personnes en fin de vie auraient besoin d’un accompagnement pour leurs soins. Aujourd’hui, selon François Génin, le co-fondateur de Visitatio – Voisins & soins, ce besoin n’est couvert que de 20 à 30%. Plusieurs centaines de milliers de personnes restent donc sans aide.
“J’ai accompagné mon beau-père dans sa fin de vie. J’ai réalisé que la couverture du besoin était très modeste en France. Alors qu’à l’étranger, les habitants du quartier accompagnent les malades avec des soignants dédiés”, explique François Génin.
Les personnes en fin de vie subissent souvent un isolement social ou médical. “10% des Français n’ont plus de médecin traitant. Tandis que les médecins à domicile se font de plus en plus rares. Et puis, en fin de vie, il arrive bien souvent que le conjoint décède”, détaille le fondateur.
Les équipes de Visitatio – Voisins & soins sont composées de sept bénévoles qui s’engagent pour une demi-journée par semaine, d’un médecin, d’un infirmier et d’un psychologue. Depuis 2015, 700 personnes ont ainsi été accompagnées par l’association, qui compte une vingtaine d’équipes déployées en région parisienne et dans les villes de Tours, du Puy-en-Velay (Haute-Loire) ou de Lille.
Comment préserver le lien humain face aux troubles de la mémoire ? L’ouvrage collectif “Mémoire et grand âge“, supervisé par le philosophe Roger-Pol Droit, publié aux Presses universitaires de France, propose des pistes concrètes pour accompagner les aînés avec dignité.
« La mémoire est bien plus qu’un simple outil. Elle nous relie à notre identité profonde », explique Roger-Pol Droit. Ce lien, si fragile face à des pathologies comme Alzheimer, peut être maintenu par des gestes simples, mais précieux. «!– /wp:paragraph –>
L’ouvrage, fruit d’échanges entre philosophes, neurologues, soignants et proches, propose une approche éthique et humaine. « Ces personnes-là développent une vraie mémoire émotionnelle. Elles n’ont peut-être plus certains souvenirs, mais peuvent ressentir un agacement, un énervement, de mauvaises ondes », explique-t-il. Selon Roger-Pol Droit, la question essentielle n’est pas « Cette personne me reconnaît-elle encore ? », mais « Est-ce que je continue à reconnaître son humanité ? »
Cette vision invite à dépasser le désarroi pour retrouver une forme de présence, à la fois respectueuse et bienveillante, auprès des personnes touchées par des troubles cognitifs.
À Noël, la solitude pèse encore plus sur les personnes âgées isolées. Pour y remédier, l’association les Petits Frères des Pauvres organise des repas festifs à travers la France.
« Noël est une période où l’on parle beaucoup de retrouvailles en famille. Pour ceux qui n’ont pas cette chance, la solitude est renforcée », explique Célina Sampédro, directrice régionale adjointe de l’association en Occitanie, qui accompagne près de 1200 bénéficiaires dans la région toulousaine.

Ces repas offrent bien plus qu’un bon plat ou des chants de Noël. « L’idée est de profiter de ce moment, comme on le ferait en famille, et de permettre à des personnes isolées toute l’année de vivre une ambiance festive », souligne-t-elle.
Tout à chacune peut s’engager en devenant bénévole, en envoyant une carte de vœux ou simplement en tendant la main à un voisin isolé.
Pour savoir comment aider, écoutez l’interview. Dans ce sujet, Célina Sampédro évoque également le kit “chasseur de solitude” et la ligne Solitud’écoute.
Après une longue carrière en tant que PDG au sein d’un EHPAD, Patrick Mongis a eu envie et besoin de passer sa retraite en se sentant utile. C’est assez logiquement que l’idée de réaliser les rêves des personnes âgées lui est venue. “J’avais l’impression qu’il y avait des choses qui restaient devant la porte [en EHPAD] et notamment le rêve. Je me suis moi-même mis en situation à 60 ans, en me disant que ma vie n’était pas finie, que j’avais encore des envies. Je me suis demandé si un jour, à un certain âge, quelqu’un viendrait me dire d’arrêter de rêver. J’avais beau avoir vécu avec des personnes âgées toutes ces années, je ne m’étais jamais posé cette question les concernant”, explique Patrick Mongis.
Avant de commencer à réaliser des rêves, il a souhaité réunir ses anciens coéquipiers et coéquipières afin de les remercier de leur investissement et leur proposer de se lancer dans l’aventure. Ainsi, une dizaine d’aides soignants ayant travaillé pour lui ont relevé un pari fou : faire l’ascension du Kilimandjaro. Une façon pour Patrick Mongis de réaliser un premier rêve et surtout de remercier son personnel, qui selon lui n’est pas assez valorisé. “Je voulais mettre en avant l’action de ces soignants que j’ai côtoyés pendant des années et qui sont des gens qui sont là tous les jours et qui s’occupent des personnes en EHPAD tous les jours. Sans eux, rien n’est possible.”
L’ascension terminée, leur drapeau planté au sommet de la montagne de Tanzanie, il est désormais l’heure de réaliser d’autres rêves. Patrick et les membres de l’association ont à cœur de réaliser “tous les rêves” des personnes en EHPAD grâce à leur association Rêv Encore. Qu’il s’agisse simplement d’aller manger au restaurant avec ses petits enfants, ou comme cette dame de 95 ans : de voler.
Et c’est leur défi, faire pousser des ailes à cette dame. Bien entendu, l’âge étant un léger frein, elle ne pourra pas faire du parachute ou du parapente. Alors l’équipe a trouvé un moyen beaucoup plus sécurisant : un tour en montgolfière. D’ici quelques semaines, la nonagénaire pourra voir le monde sous ses pieds et réaliser un rêve longtemps enfoui.
L’association n’étant qu’à ses débuts, elle continue de tout mettre en place pour réunir des EHPAD, ainsi que des mécènes pour participer à ce beau projet. Et comme le dit le dicton de Walt Disney : “Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire”.
Depuis plus de 70 ans, Dynacité s’est donné pour mission d’intérêt général de loger le plus grand nombre. Cet acteur immobilier social d’Auvergne-Rhône-Alpes s’adapte en effet aux parcours de vie et aux besoins des territoires. Le groupe gère plus de 30 000 logements sur cinq départements. Ses activités immobilières englobent l’aménagement, la construction neuve, la réhabilitation, la location ainsi que l’accession sociale à la propriété.

En 2024, le bailleur social engagé Dynacité a inauguré MyHope, une nouvelle marque qui déploie des solutions de logements pour les personnes fragiles. Destinés aux seniors et aux personnes porteuses de handicap, ces projets d’habitat se veulent inclusifs et accessibles. Ils s’adaptent au désir d’autonomie des publics fragiles. Pour Silvia Plion, la directrice de MyHope, cette solution se construit avec l’aide des résidents qui adhèrent à ce projet commun.
Écoutez notre sujet et découvrez comment MyHope tente de répondre aux enjeux de l’habitat inclusif et spécifique.