Énergie : en quoi consiste le stockage intersaisonnier de chaleur ?

L’Académie des technologies publie un rapport sur le stockage intersaisonnier de chaleur, un atout pour le climat et la souveraineté. Explications avec Yves Bamberger, membre fondateur.

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Le stockage intersaisonnier de chaleur, une solution moderne

Le stockage intersaisonnier de chaleur, une solution moderne

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Le stockage intersaisonnier de chaleur, une solution durable ?

Le stockage intersaisonnier de chaleur, une solution durable ?

04:15

Stockage intersaisonnier de chaleur : quels exemples ?

Stockage intersaisonnier de chaleur : quels exemples ?

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Le stockage intersaisonnier est un atout pour le climat et la souveraineté. C’est ce qu’affirme l’Académie des technologies qui s’intéresse au sujet dans un rapport publié en mars 2024. Cette technologie existe déjà dans divers pays voisins comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou le Danemark, mais est absente en France.

Le stockage intersaisonnier consiste à stocker la chaleur (positive ou négative) dans la roche ou dans l’eau. Cela peut se faire hors-sol, mais il serait intéressant, selon l’Académie des technologies, de la coupler à la géothermie. On peut lire dans ce document que les géothermies classiques utilisent la chaleur naturellement disponible dans le sous-sol. Ce rapport est consacré à des systèmes qui stockent activement la chaleur de sources supplémentaires. Il s’agit donc de récupérer la chaleur l’été, la stocker et la réutiliser l’hiver, et inversement.

Le stockage intersaisonnier de chaleur, est-ce une solution durable ?

Cette solution devrait permettre de se détacher des énergies fossiles en les remplaçant par des énergies renouvelables. Grace aux pompes à chaleur, il serait possible de forer les jardins pour atteindre les sous-sols dans lesquelles cette chaleur peut être conservée.

« Ce sont simplement quelques trous dans le sol. Donc, du point de vue environnemental, c’est une très bonne solution. La règlementation actuelle en France limite les températures à 40 degrés dans un sol sec ou quasiment sec, 32 degrés dans des nappes phréatiques d’eau non potable », précise Yves Bamberger, membre fondateur de l’Académie et président honoris causas.

Dans son rapport, l’Académie des technologies publie cinq recommandations pour mettre en place cette solution :

  • Aider au développement d’une offre industrielle
  • Mieux subventionner cette transition
  • Promouvoir la filière
  • informer le public sur ces solutions
  • Soutenir la R&D

“Si la moitié de la géothermie était faite par la recharge active, les économies ne seraient pas négligeables”, ajoute Yves Bamberger. Et cela limiterait également la facture d’électricité.

Ce contenu audio a été diffusé le 19 mars 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Camille Tribet

Journaliste

Agence de communication Perpignan