Conso : « Les magasins spécialisés bio ont des atouts à faire valoir »

Dans un contexte de baisse de la consommation de produits bio, le sondage d’Attitudes et Société met en avant des éléments positifs sur la perception des magasins spécialisés bio par les Français.

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Décryptage et évolution du secteur

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02:24

Entre enseignements positifs et leviers pour progresser

Entre enseignements positifs et leviers pour progresser

04:18

Pourquoi il s’intéresse au secteur bio ?

Pourquoi il s’intéresse au secteur bio ?

04:25

Mis en difficulté par l’inflation, le secteur de la bio traverse une période compliquée. Le circuit des enseignes spécialisées bio a été particulièrement impacté. Il y a eu des fermetures de magasins et une baisse de la fréquentation. Mais une fois ce constat posé, l’institut de sondage Attitudes et Société a souhaité interroger les Français sur leur perception des magasins spécialisés bio dans le cadre d’un sondage (1).

Parmi les résultats rendus publics en octobre, Michel Delouette, président de cet institut, cite quelques éléments positifs. Si 14 % déclarent s’y rendre moins souvent qu’il y a un an en raison de l’inflation, plus de deux Français sur cinq continuent de fréquenter les magasins bio et reconnaissent la qualité de l’offre et du service. Les consommateurs estiment pouvoir y trouver des produits qui ne sont pas disponibles ailleurs (78 %).

Le magasin spécialisé biologique souffre en revanche d’un véritable déficit d’image sur les prix. Il est jugé trop cher par 85 % des personnes interrogées.

Deux leviers : les labels et le local

À partir des données récoltées, Michel Delouette met en avant deux leviers pour les enseignes spécialisées. « Il y a un travail à faire sur la clarification des labels. Près de huit Français sur dix pensent qu’il y a trop de labels bien qu’il s’agisse d’un critère d’achat. »

Les Français sont par ailleurs des locavores. Ils sont près de 8 sur 10 à considérer que consommer des produits locaux préserve davantage la planète qu’acheter des produits bio. Ils ont donc tendance à les privilégier ces derniers temps (73 %), d’autant plus qu’ils sont perçus comme moins chers (69 %). « Le local est donc un levier. Les magasins y travaillent d’ailleurs déjà », précise Michelle Delouette. 

Michel Delouette, qui s’intéresse au secteur bio depuis de nombreuses années, est optimiste : « Le circuit est un peu bousculé, mais je pense qu’il peut réagir et retrouver une stabilité au moins et reconquérir de nouveaux clients. »

Le but de ses études : donner des armes aux acteurs du secteur, essentiellement des PME.

(1). Étude image magasin bio – Attitudes et Société avril 2023, réalisée auprès d’un échantillon de 1326 personnes sélectionnées selon la méthode des quotas (source Insee)

Agence de communication Perpignan