Comment So.bio réagit à la baisse de la consommation bio ?

Malgré une consommation de produits bio en baisse en France, le directeur général de So.bio décrypte des signes positifs et en profite pour se remettre en question.

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Des mesures pour contrer la crise

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02:25

Des signes positifs et pistes de réflexion pour demain

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04:30

So.bio, son histoire et ses spécificités

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04:37

Dans un cadre de recul général de la consommation alimentaire des ménages (-5,1%), en grande partie liée à l’inflation, les achats de produits alimentaires bio ont baissé de 4,6% en 2022. Ces chiffres ont été annoncés le 1ᵉʳ juin 2023 par l’Agence bio.

Pas de quoi décourager le directeur général de So.bio qui réunit les enseignes de magasins bio So.bio (dans le péri-urbain) et Bio c’ Bon (en centre-ville) soit 160 magasins en France.

Des prix qui se rapprochent du conventionnel

« Il y a des signes positifs. Le prix des fruits et légumes bio est au même niveau que la distribution classique, voire moins élevé sur certains produits. C’est le cas aussi de la boucherie. Cela s’explique. Très peu d’engrais sont utilisés, or le prix des engrais a énormément augmenté. Donc, naturellement, les produits bio se rapprochent du conventionnel. Le vrac permet aussi de limiter les hausses », explique Pierre-Yves Fournet, directeur général de l’entreprise. 

Pour contrer la crise, les deux enseignes ont commencé à appliquer des baisses de prix sur plus d’une centaine de produits. Une diminution rendue possible grâce aux effets conjugués de deux phénomènes : la diminution du cours de certaines matières premières et la baisse des coûts de la logistique.

« Nous avons choisi de répercuter aussi rapidement que possible les prix en baisse. Nous agissons ainsi non seulement pour que les consommateurs qui font le choix d’une consommation bio exigeante soient confortés dans leur choix, mais aussi pour continuer à recruter de nouveaux consommateurs. Nos deux enseignes proposent un modèle de consommation qui valorise les circuits courts et qui préserve la santé tout en répondant aux enjeux environnementaux actuels. »

Un volet pédagogique à amplifier

Cette baisse de la consommation est aussi l’occasion pour le secteur de se remettre en question. So.bio va ainsi mettre l’accent sur le volet pédagogique. « Il y a une confusion autour des très nombreux labels, une crise de confiance. Nous avons un rôle à jouer en expliquant pourquoi manger bio est l’un des moyens de mieux s’alimenter », explique Pierre-Yves Fournet.

La bio a-t-elle encore de beaux jours devant elle ? « Oui, oui, cent fois oui », répond Pierre-Yves Fournet. Le secteur pèse 12 milliards d’euros en France en comprenant la distribution conventionnelle, la distribution spécialisée et la production directe. 

Agence de communication Perpignan