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Cette artiste va créer les chaises de Notre-Dame de Paris

La designer industrielle Ionna Vautrin, originaire de la région nantaise, a été choisie par le diocèse de Paris pour réaliser les 1500 chaises de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
ionna vautrin chaises
© Photo Diocèse de Paris
Journaliste

“Les chaises que j’ai créées sont pourvues de cinq barreaux. Elles sont douces, accueillantes et dialoguent avec l’architecture de la cathédrale, qui est gothique et qui, elle-même, est dotée de colonnes. J’ai essayé de retranscrire ces éléments architecturaux dans cette création”, détaille Ionna Vautrin.

Diplômée de l’École de design Nantes Atlantique en 2002, Ionna Vautrin a été contactée par le diocèse de Paris pour créer de nouvelles chaises. Après plusieurs passages devant un jury, son projet de chaises en bois, au dossier plus abaissé que la moyenne, a été sélectionné. “En ce qui concerne la fabrication, j’ai choisi l’entreprise familiale landaise Bosc. Ils sont une quarantaine de salariés. Leur mission est de confectionner les 1500 chaises avant la réouverture de la cathédrale, fin 2024.”

Une chaise “silencieuse, empilable et confortable”

Pour concevoir ces chaises, Ionna Vautrin avait plusieurs défis à relever. “Le diocèse a confié aux candidats un cahier des charges. Il fallait avant tout que cette chaise soit silencieuse. Elle doit accueillir les fidèles, sans pour autant être trop présente visuellement par rapport à la grandeur de la cathédrale. Il fallait qu’elle soit confortable et qu’on puisse attacher les chaises les unes aux autres pour former des rangées bien droites. Les sièges devaient également être empilables”, décrit la designer.

Ce n’est pas la première fois que Ionna Vautrin conçoit un objet utile à plusieurs millions de personnes. C’est elle qui a en effet créé les lampes rouge et bleu, à deux ampoules, que l’on trouve sur certaines lignes à grande vitesse de la SNCF. “On peut faire le parallèle avec Notre-Dame, car c’est un objet anonymisé, que beaucoup de personnes vont voir. Ce sont des objets du quotidien qui doivent dialoguer avec un environnement particulier. Et c’est là tout le sel de notre métier.”

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