“Nous n’avons pas choisi le nom “Dire en corps” par hasard. Dire, c’est déjà libérer la parole des femmes. Et toutes les personnes victimes de violences sexuelles ont subi des intrusions de leur corps. C’est justement par le corps qu’on va leur proposer de la réparation”, détaille Anne-Marie Rouchon, la présidente de cette association.
Une thérapie par l’escrime
La structure propose un parcours thérapeutique escrime. Cette pratique sportive est, selon Anne-Marie Rouchon, forte en symbolique. En effet, dans les différents mouvements, on parle d’attaque, de défense, de toucher, d’assaut. “Tous les assauts sont sans contact. Et puis, il y a également cette notion de distance fondamentale pour les personnes ayant subi des violences sexuelles.”
Dire en corps organise par ailleurs des formations ouvertes au grand public avec des médecins, des thérapeutes et différents experts. Les différents thèmes traités sont l’impact sociétal et physiologique des violences sexuelles. Depuis peu, l’association a également ouvert une cellule d’écoute pour les victimes, qui a lieu une fois par semaine à la maison du bien-être de Lons-le-Saunier, dans le Jura.