Dans sa BD “Encore des patates ?!”, Claire Robert dessine les bénévoles du Secours populaire épuisés face à l’urgence – devenue habituelle – de l’aide alimentaire. Pour manger sainement en continu, associations et ONG (Réseau Salariat, Civam, VRAC) portent la solution d’une Sécurité sociale de l’alimentation.
L’idée fait son chemin depuis plusieurs années. Inspirée par les travaux du chercheur Bernard Friot, ses promoteurs veulent reproduire le modèle initial de la Sécurité sociale de la santé. Il faudrait ainsi le transposer à l’alimentation. Trois piliers composeraient cette nouvelle Sécu. Le collectif estime qu’il faut que chacun puisse choisir son alimentation. Aussi, il est nécessaire de faire exister un revenu suffisant pour toute la filière de l’alimentation. Enfin, il insiste sur le fait de prendre soin de l’environnement.
Carte vitale de l’alimentation
Niveau pratique, il s’agit d’une Carte vitale de l’alimentation avec un montant fixé que chacun dépense dans des magasins conventionnés. Là aussi, ce serait le même système qu’avec nos médecins. L’objectif est d’assurer un gain dans la qualité des produits, des conditions de travail et environnementales. Si le collectif ne plaide pas directement pour une agriculture bio, il parle d’alimentation “choisie en connaissance de cause”.
La démocratie est le cœur de ce projet. Les mangeurs et producteurs peuvent délibérer sur ce qui est produit là où ils vivent. Une perspective positive pour les consommateurs et toute la filière selon le collectif. Il y met les mêmes espoirs que la Sécurité sociale de la santé. Pour promouvoir et débattre de cette opportunité, le collectif organise chaque mois à travers la France différents rendez-vous.