Ils s’appellent Repair café, Répare café, Café de la réparation. En France, l’envie de réparer plutôt que de jeter semble prendre du terrain. En y réfléchissant, c’est du bon sens. Mais le manque de compétences pour assurer les réparations peut être un blocage. Vous n’êtes pas manuel ? Vous n’avez pas confiance en vos gestes ? Pas de panique, des lieux créés pour réparer existent.
À Villepreux, dans les Yvelines, l’association ReZÔ organise un répare café tous les premiers samedis du mois. Une dizaine de réparateurs bénévoles se relaient alors pour donner une seconde vie aux objets apportés par les particuliers. « J’avais besoin de recréer une communauté », explique Norna, présidente et cofondatrice de la structure. Électroménager, centrales vapeur, machines à café, trottinettes électriques ou magnétoscopes… En trois ans, près de 500 objets sont passés par ce répare café, pour des questions économiques, écologiques ou sociales.
Chacun y trouve son compte
« Je suis mère célibataire. On adore bricoler avec mon grand garçon. Et puis, pourquoi pas, vus les prix de l’électroménager ! » témoigne Jane, qui se forme à la réparation. Chacun trouve ici son compte, sauf, peut-être, les fabricants.
Ce jour-là, Bernard, l’un des premiers réparateurs de ce café associatif, travaille sur un aspirateur « Je n’arrive pas à l’ouvrir… Je pense que les constructeurs sont un peu vicieux. Chez Nespresso, par exemple, ils ont carrément inventé une vis ovale qui n’existe nulle part ailleurs. Il faut un tournevis très spécial pour pouvoir démonter leurs machines à café. » Une fourberie des fabricants pour lutter contre la réparation et pousser à la consommation. Au moment de l’achat, n’hésitez donc pas à vous fier à l’indice de réparabilité.