790 millions de touristes ont voyagé à l’étranger lors des sept premiers mois de l’année 2024, selon le baromètre ONU Tourisme. La France est par ailleurs la première destination touristique mondiale, suivie par l’Espagne et les États-Unis. Mais derrière ces constats se cache une autre réalité, celui du poids de l’empreinte environnementale du tourisme.
À titre d’exemple, en 2022, l’ADEME révélait que le secteur du tourisme avait émis 97 millions de tonnes de dioxyde de carbone, en France. Cela équivaut à l’empreinte carbone annuelle de 10,5 millions de Français. La mobilité représente d’ailleurs plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre et le transport aérien 29%.
Ces données peuvent alors nous conduire à réfléchir à nos pratiques touristiques. Mais aussi au rôle qu’ont les acteurs du secteur dans la création de récits autour du tourisme, en tenant compte des enjeux sociétaux et écologiques. Sans oublier le poids des politiques dans la mise en place des mesures. Saskia Cousin, professeure de sociologie et anthropologue, s’est d’ailleurs exprimé sur ce sujet, notamment aux Universités du Tourisme Durable. Elle nous partage certaines de ses réflexions.