Pollens, allergies, rhinite… Tout savoir sur les maladies du printemps

Au début du printemps, les jours se réchauffent et se refroidissent en quelques heures. De quoi “attraper froid”. Mais est-ce réellement possible ? Quelles sont les pathologies qui rythment le printemps ?

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Allergies : aérer son domicile est primordial

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Printemps : pollens et allergies, comment les éviter ?

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Quand la rhinite allergique donne de l’asthme

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Allergies & pollens : tout savoir sur les maladies du printemps

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Nez qui gratte, yeux qui piquent, gorge sèche. Avec l’arrivée du printemps, les pollens nuisent gravement au confort et provoquent des allergies. Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), les pollens sont présents en grande quantité sur le pourtour méditerranéen.

En janvier dernier, 84 départements français étaient en alerte rouge aux pollens. Donc bien avant l’arrivée du printemps. “Il est normal d’avoir un risque d’allergies élevé à cette période de l’année, notamment avec les pollens de cyprès en Méditerranée”, explique Gilles Oliver, ingénieur pour le RNSA. L’expert reconnaît néanmoins la précocité d’un tel phénomène. Avec la hausse globale des températures – janvier 2024 ayant été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré sur Terre –, le printemps arrive plus tôt que prévu. Et donc, avec lui, les pollens et allergènes.  

Comment les pollens impactent-ils la santé ? 

La plupart du temps, les pollens pénètrent dans la sphère ORL via les muqueuses respiratoires. Cela cause des désagréments comme le nez qui coule, une sorte de rhume. On parle alors de rhinite allergique. “Les muqueuses du nez sont notre première barrière pour nous défendre contre un virus. Quand le corps n’arrive pas convenablement à lutter contre, c’est là que cette barrière va s’affaiblir, d’où le nez qui coule”, explique Hugo Desmorat. Le spécialiste de l’anatomie humaine se trouve derrière le compte Instagram education_physiopathos, sur lequel il propose de courtes vidéos de vulgarisation scientifique.

Pour la rhinite allergique, ce n’est pas un virus qui est en cause, mais un allergène. “L’allergène est une substance totalement inoffensive en soi. Mais elle est perçue comme une réelle menace par certains corps. Prenons le cas du pollen. Il virevolte dans l’air, entre par les narines et vient activer des cellules du système immunitaire”, ajoute Hugo. Le système immunitaire envoie ainsi une armée pour l’expulser et, pour ce faire, libère une grande quantité d’histamine. C’est la raison pour laquelle les antihistaminiques vont amplement diminuer les crises. Ceux-ci agissent donc sur l’armée et non sur l’allergène.

Quels sont les premiers gestes pour éviter les symptômes des allergies ? 

Le Dr Le Guillou, pneumologue et allergologue, préconise des gestes simples pour éviter les symptômes allergiques : se laver les mains, le visage ou encore porter des lunettes de soleil. “Cela diminue la pénétration des allergènes dans les voies respiratoires”, détaille-t-il.  

Le RNSA propose également de réduire l’activité physique en extérieur. Il est par ailleurs conseillé aux personnes sujettes aux allergies liées aux pollens de consulter le réseau de vigilance. Si son département est en alerte rouge, les activités trop intenses en extérieur sont alors à proscrire. En revanche, “ne restez pas enfermés pour autant. Il est capital d’aérer son logement, tôt le matin, pour renouveler l’air”, conseille le Dr Le Guillou, président de l’Association santé respiratoire France.  

Comment prévenir la rhinite allergique ? 

“Il y a bien souvent des formes familiales. Des prédispositions génétiques aux allergies. Le cas n’est souvent pas isolé”, ajoute le professionnel. Ce dernier conseille donc, quand les symptômes sont invalidants, que les nuits et les journées sont compliquées en cas de pic de présence de pollen, de consulter au plus vite. En effet, si la rhinite allergique n’est pas traitée, celle-ci peut engendrer de l’asthme. “La rhinite allergique précède l’asthme. C’est la même muqueuse respiratoire. Les allergènes pénètrent d’abord par le nez et peuvent ensuite conduire à une atteinte respiratoire”, explique le docteur Le Guillou. 

Mais alors, quel traitement ? Tout dépend des symptômes. S’ils sont temporaires, il est possible de traiter les écoulements de nez ou la gorge qui gratte. Si le problème persiste, des antihistaminiques ou des sprays à base de corticoïde peuvent être utiles, voire une désensibilisation.  

Ce contenu audio a été diffusé le 20 mars 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Olivier MONTEGUT

Rédacteur en chef adjoint

Agence de communication Perpignan