Pleine conscience : se reconnecter à qui l’on est vraiment

Émilie Euillet est instructrice MBSR de pleine conscience. Elle a rencontré la méditation alors qu’elle traversait un cancer du sein. Aujourd’hui, elle anime des ateliers, notamment à la Ligue contre le cancer.

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Je me pause : se rapprocher de qui l’on est vraiment

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Je me pause : la découverte de la méditation de pleine conscience

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Je me pause : le cancer a été un cadeau

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C’est via l’une des pires épreuves que l’on peut traverser qu’Émilie Euillet a trouvé un second souffle en découvrant la pleine conscience. Il y a huit ans, elle est touchée par un cancer du sein. À l’époque, il y a peu de références en ligne ni de pratiquants en méditation en France. “Il n’y avait qu’une seule application”, se rappelle-t-elle. Et Christophe André qui donnait ses premières conférences.

Émilie Euillet. Photo Emmanuelle Choussy

Sa tante lui propose alors d’écouter l’une de celles-ci, dans laquelle il parle du programme MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction). “Et ça a vraiment résonné en moi.” Elle cherche immédiatement des contacts dans la région toulousaine, où elle réside, trouve une petite liste d’instructeurs et contacte la seule qui était souriante sur les photos, s’amuse-t-elle. C’est ainsi qu’elle s’inscrit à son premier cycle de formation.

Une découverte qui la fait radicalement changer de perspective sur la façon de vivre sa maladie. “Depuis, j’œuvre vraiment pour partager cette ressource, parce que c’est extrêmement précieux de pouvoir pratiquer la pleine conscience au quotidien, et notamment lorsque l’on est malade. Ça aide vraiment à prendre du recul et à ne plus subir la maladie, mais à retrouver notre puissance personnelle.” 

Un besoin de mettre du sens sur l’épreuve traversée

Pendant un an, Émilie Euillet s’éveille à la pleine conscience, tout en se soignant. “Je me suis reconnectée à qui j’étais vraiment, je me suis redécouverte.” À l’issue de son traitement, elle reprend son activité professionnelle, c’est-à-dire la gestion d’une entreprise familiale de transports et de douane. Retour qui se révèle pour le moins compliqué. “Cela n’avait plus du tout de sens pour moi. Je sentais qu’il y avait quelque chose qui n’était plus du tout juste. J’avais vraiment besoin de mettre du sens sur ce que j’avais traversé. Donc j’ai commencé à travailler sur l’application Je me pause, une application de méditation destinée aux patients en oncologie, aux aidants et aux soignants.”

À l’époque bénévole pour une maison de soins de support, l’expérience lui donne envie de partager ce qu’elle apprend dans le cadre de sa formation. Elle travaille ensuite – et c’est toujours le cas – pour la Ligue contre le cancer, où elle propose toutes les semaines des ateliers de méditation. 

Une rencontre avec la maladie qui l’a changée et lui a permis de mettre en pause une vie à 100 à l’heure, dans laquelle elle ne se posait plus vraiment de questions. “Aujourd’hui, je peux le dire, ça a été un véritable cadeau de la vie, parce que ça m’a arrêtée. Et ce temps que j’ai pris pour me soigner, avec la pleine conscience, m’a vraiment permis de me réaligner, de comprendre qui j’étais, ce que je voulais, ce qui était important pour moi.” 

Retrouver son pouvoir personnel

Une aide qu’elle prodigue désormais en tant qu’instructrice MBSR dans la région toulousaine, un programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience, qui permet d’apprendre à se reconnecter à soi, à méditer, “à retrouver une liberté de penser et d’action en fonction de ce qui vibre vraiment pour nous”. Elle propose aussi du coaching de vie. Pour cela, elle utilise le design humain, une technique de connaissance de soi qui fait ressortir notre fonctionnement naturel, sans nos conditionnements. Elle se sert aussi du ThetaHealing, qui utilise l’énergie de création pour travailler sur les croyances, les blocages inconscients, et reprogrammer une nouvelle façon de penser, libérer ce qui en a besoin dans l’inconscient.

“Ce qui est important pour moi, c’est rendre le pouvoir aux personnes. Que chacun puisse retrouver son pouvoir personnel et sa liberté de penser et d’agir, de quitter le pilote automatique. Et là, on reprend les rênes. J’aime dire qu’on est chacun souverain et souveraine dans son royaume et c’est un peu ça, retrouver son trône.” 

Ce contenu audio a été diffusé le 27 février 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Florence Jaillet

Journaliste

Agence de communication Perpignan