À l’entrée de l’exposition “Urgence climatique”, à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, le visiteur est accueilli par une grande fresque illustrée. Elle évoque les origines des émissions de gaz à effet de serre.
Avant de faire face, au centre du parcours, une table d’orientation le conduira vers trois séquences de visite.
Première séquence : décarbonons
En 2015, 195 pays signent l’Accord de Paris pour lutter contre le changement climatique. Ils décident de limiter radicalement les émissions de gaz à effet de serre qui en sont responsables. Les États signataires sont alors incités à atteindre la neutralité carbone pour l’ensemble de leurs activités d’ici la moitié du XXIe siècle. Le but : assurer aux générations futures un monde habitable. Cette première partie de l’exposition se concentre sur trois secteurs extrêmement émetteurs de gaz à effet de serre : les villes, les mobilités et les systèmes alimentaires.
Bien qu’elles ne couvrent aujourd’hui que 2% de la surface de la Terre, les villes sont en effet responsables de plus de 70% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Leur impact carbone est donc très lourd et implique une profonde remise en question de notre rapport au monde urbain.
Aujourd’hui, le secteur des transports est celui où la progression des émissions de CO2 est la plus forte. En France, il est le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre : 31% des émissions en 2019 et une augmentation de 9% depuis 1990. Si le développement des nouvelles technologies permet d’entrevoir une décarbonation future des transports, il est nécessaire que cela s’accompagne d’une sobriété des usages et des matériaux utilisés pour la fabrication des véhicules. Sans oublier le fait de se nourrir qui est un enjeu majeur de la décarbonation de nos sociétés. Notre système alimentaire représente ainsi 34% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Deuxième séquence : anticipons
Aujourd’hui, le climat est devenu l’un des domaines de recherche les plus documentés. Notamment grâce aux travaux du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Ce dernier produit tous les cinq à sept ans un rapport basé sur le travail de scientifiques du monde entier. D’un rapport à l’autre, le constat est clair : la hausse des émissions de gaz à effet de serre provoque une accélération de dérèglement climatique. Elle engendre aussi, par conséquent, des événements inédits de plus en plus fréquents et violents. Cette deuxième partie est divisée en trois sections : anticiper le futur, énergie et ressources et data du futur.
Troisième séquence : agissons
Le dérèglement climatique est l’affaire de toutes et de tous. Les écogestes individuels du quotidien sont utiles, mais leur impact ne suffira pas. Des changements majeurs doivent ainsi s’opérer à tous les niveaux de nos sociétés, des pouvoirs publics au secteur privé, de la sphère individuelle à la sphère collective. Cette troisième et dernière partie de l’exposition met ainsien lumière les notions d’action collective, d’engagement ou de mobilisation.
À la fin de cette dernière partie, se trouve une hutte en bois dans laquelle est fiddusée une séquence audiovisuelle sur la question du collectif, du militantisme et de l’engagement. Différents types de mobilisations sont représentés : revendications portées par des organisations non gouvernementales ou actions spontanées qui se retrouvent dans la rue, manifestations, marches, grèves, mouvements de désobéissance civile… Ces expressions militantes, effervescentes et créatives, sont l’affirmation d’une humanité soucieuse de son devenir et de celui de la planète.