Mondial de rugby : les hymnes mis à l’honneur à Bordeaux

À l’occasion de la Coupe du monde de rugby, le Chœur de l’Opéra national de Bordeaux interprète, devant le Grand-Théâtre, les hymnes nationaux et chants traditionnels des pays qui jouent dans la capitale girondine.

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Alexis Duffaure, chef assistant du Chœur l’Opéra national de Bordeaux

Alexis Duffaure, chef assistant du Chœur l’Opéra national de Bordeaux

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Marilena Goya, soprano au Chœur de l’Opéra national de Bordeaux

Marilena Goya, soprano au Chœur de l’Opéra national de Bordeaux

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Coulisses des répétitions du Chœur de l’Opéra national de Bordeaux

Coulisses des répétitions du Chœur de l’Opéra national de Bordeaux

08:13

La France reçoit jusqu’au 28 octobre la Coupe du monde de rugby. Tout au long de cette compétition, de nombreuses manifestations sont organisées, notamment dans les villes hôtes où se déroulent les matchs. Bordeaux en fait partie. La capitale girondine met à l’honneur les pays qui jouent dans son stade à travers son événement Chœur de Rugby. Il s’agit de l’Irlande, la Roumanie, les Pays de Galles, les Fidji, les Samoa, le Chili, l’Afrique du Sud et la Géorgie.

Le Chœur de l’Opéra national de Bordeaux interprète ainsi les hymnes nationaux et les chants traditionnels sur le parvis du Grand-Théâtre, accompagnés au piano. Durant ces représentations, la compagnie de danseurs aériens Tango Nomade les accompagne.

Former une seule entité

Toutes les répétitions se déroulent au Grand-Théâtre, dirigées par le chef de chœur Salvatore Caputo ou son chef assistant Alexis Duffaure. « C’est un chœur de 38 professionnels, où il y a autant d’hommes que de femmes, explique-t-il. Il y a des voix aiguës, médium et graves. Elles sont classées par tessitures, donc les compositeurs écrivent pour chaque pupitre. Quand on chante tous ensemble, ça crée de la polyphonie. C’est comme une équipe de rugby qui a plusieurs joueurs, avec chacun ses capacités. Ensemble, on fait une mêlée. On forme une seule entité, une seule voix. »

Par ailleurs, pour être au point pour l’événement Chœur de Rugby, les artistes ont aussi dû chanter dans des langues inconnues, mais les interprètes en ont l’habitude. « Durant l’année, nous chantons dans toutes les langues. On travaille en phonétique et chaque chanteur a la traduction ainsi que l’histoire du chant pour s’en imprégner », souligne Alexis Duffaure. Parfois, pour les aider dans la prononciation, un coach peut être nécessaire. Sinon, les ressources en interne sont utilisées. En effet, le Chœur de l’Opéra national de Bordeaux est composé de membres de diverses nationalités et origines.

Par exemple, Marilena Goya, soprano d’origine roumaine, a été sollicitée. Un honneur pour elle. « La langue roumaine est une langue latine. La prononciation est légèrement plus articulée. On roule les « r » avec gourmandises et l’émission de la voix demande plus d’énergie corporelle, explique-t-elle. Pour la petite histoire, l’hymne national roumain a été censuré sous le régime communiste et rétabli en 1989. Moi, je ne l’ai jamais chanté en Roumanie, c’est donc la première fois que le chante, et en France. »

Les nations rassemblées par la musique

Cette opération est ainsi un moyen de mettre en lumière la compétition sportive internationale à travers la musique. Choeur de Rugby permet à sa manière de rapprocher les nations.

« C’est vrai que ça fait plaisir. On participe à un moment assez unique et ça nous sort de notre quotidien. Nous sommes fiers de représenter la France et d’offrir ce cadeau, confie le chef assistant. Il ne faut pas oublier que pour un peuple, un pays, son identité, c’est par la tradition, la musique, la danse. Ainsi, le fait d’avoir mis un chant traditionnel après chaque hymne était important. Ça remet la culture d’un peuple au centre. »

Ce contenu audio a été diffusé le 28 septembre 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan