Aujourd’hui, 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable. Et selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), ce sont près de 4 milliards de personnes qui pourraient être amenées à manquer d’eau d’ici 2040, soit la moitié de la population mondiale.
Une solution pourtant existe, mais elle est très gourmande en énergie et coûte cher sur le plan économique et environnemental, c’est le dessalement de l’eau de mer. D’après l’ONU, en 2018, tous les jours, 177 pays utilisaient cette méthode et dessalaient 95 millions de mètres cubes d’eau.
La société Mascara, à côté de Chartres, a mis au point une solution baptisée Osmosun de désalinisation de l’eau de mer et d’eau saumâtre, alimentées par énergie solaire photovoltaïque.
Depuis 2014, cette innovation majeure brevetée permet aux collectivités, services publics et organisations privées du monde entier de produire de l’eau douce à un coût bas sans précédent, sans aucune émission de gaz à effet de serre, et il n’y a pas non plus besoin de batteries. La capacité de production quotidienne peut aller de 1 à 600 m³, et même jusqu’à 20 000 m³ avec des sources d’énergie hybrides.
L’eau de mer chargée de 35 g de sel par litre va donc entrer dans le système Osmosun, elle est préfiltrée, envoyée dans une pompe haute pression de 60 bars, va passer dans de longs tubes équipés de membranes. L’eau douce qui va être utilisable sort ensuite d’un côté, l’eau sursalée sort de l’autre et retourne à la mer.
Des petites unités peuvent être installées en 48 heures. D’autres modèles pour traiter les eaux saumâtres ont également été créés par la société qui est présente dans plus de 30 pays, notamment sur le continent africain, en Amérique latine, dans les Caraïbes, au Moyen-Orient et en Asie-Pacifique.
Avec ses installations faciles à monter, à entretenir et autonomes en énergie grâce au panneau solaire, la société a atteint à ce jour 2 millions de mètres cubes d’eau dessalée.
