Si nous faisons le point, nous avez toutes et tous des idées reçues concernant les animaux. À force de contes et de légendes ou d’expressions courantes comme “tu as une mémoire de poisson rouge” ou “être sale comme un cochon”, les a priori ont la peau dure et prennent parfois le dessus sur la réalité. Tout cela vient d’une “hiérarchisation des espèces”, explique David Bernard, psychologue et éthologue qui a récemment écrit “Nos préjugés sur les animaux, psychologie et éthologie”, paru aux éditions HumenSciences.
Selon ses dires, depuis des générations, nous avons fait le choix de manger certaines espèces et d’en domestiquer d’autres. Ceci a ainsi rendu le cheval plus noble que la vache ou le cochon plus bête que le chien. Or, les études scientifiques démontrent que ces préjugés ne se basent, la plupart du temps, que sur des mœurs et croyances bien ancrées.
Un cochon est en effet, au contraire, relativement intelligent et être sale n’est pas quelque chose qu’il apprécie. S’il l’est, c’est essentiellement parce que ses conditions de vie en captivité ne lui permettent pas d’être propre. Quant à la boue, sur sa peau rose et fragile, il se l’enduit volontairement pour la protéger des rayons UV.
Cet exemple est un parmi tant d’autres. L’ouvrage recense en effet la plupart de nos préjugés en les déconstruisant et en apportant les ressources nécessaires pour ne plus en avoir. L’idée est par ailleurs de valoriser le vivant dans son intégralité, d’apprendre à le regarder autrement que par notre prisme afin de mieux vivre avec.
Découvrez l’interview de David Bertrand, auteur de “Nos préjugés sur les animaux, psychologie et éthologie”.