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Les cimetières naturels, une solution pour la planète et le portefeuille

© Le cimetière naturel de Neauphle-le-Chateau(78) vient d’être inauguré. Camille Tribet/AirZen Radio
Les cimetières naturels se multiplient en France, depuis 2014, et font évoluer notre rapport à la mort. À Niort, dans les Deux-Sèvres, comme à Neauphle-le-Château, dans les Yvelines, on cherche à mieux agir.

Au décès d’un proche, il faut gérer son deuil, mais aussi la paperasse, l’organisation et l’enterrement. Selon l’entreprise Pompes Funèbres Générales, le prix moyen d’un enterrement tout compris en France varie entre 3 500 et 5 000 euros pour une inhumation ou une incinération.

Ce qu’on sait peut-être moins, c’est que tout cela a un coût écologique également. Nous nous sommes donc intéressés aux pratiques existantes qui pourraient permettre de limiter cette charge aux générations futures. Parmi les solutions trouvées : les cimetières naturels.

Les cimetières naturels : la résurrection du vivant  

« Les études montrent qu’une inhumation traditionnelle c’est 833 kg de CO2 », précise Stephen Charlieu, délégué à l’urbanisme et au cadre de vie à Neauphle-le-Château, dans les Yvelines. La commune vient d’inaugurer un cimetière naturel, qui résulte d’une extension du cimetière traditionnel. Ainsi, les caveaux en béton sont ici remplacés par des cercueils en bois non traités enterrés en pleine terre. Des essences végétales sont par ailleurs plantées en lieu et place d’un monument en granite. Enfin, les soins de thanatopraxie polluants n’ont ici pas leur place.

Les cimetières naturels existent en France depuis 2014. À l’époque, c’est la commune de Niort, dans les Deux-Sèvres, qui a inauguré cette pratique. Aujourd’hui, pas un mois ne passe sans qu’Amanda Clot ne soit sollicitée par une autre collectivité pour répliquer les cimetières naturels. Mais la conservatrice des cimetières de Niort le précise, si ces cimetières répondent à des enjeux écologiques et économiques, ils ont bien une limite : le manque de place.

Car favoriser la nature ne se joue pas seulement sur la qualité et la préservation des sols, mais également dans l’approche du recueillement. « Ce type de cimetière répond à une attente de la population […] On ne lutte pas contre le phénomène naturel de décomposition du corps, on l’accepte, avec cette idée que le corps retourne à la terre et s’exprime à travers cette nature très vivante », précise Amanda Clot. Entre îlots de fraicheurs et écrins de biodiversité, les cimetières naturels sont aisément duplicables, car aucun label n’encadre ce terme.

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