Le roller, un mode de déplacement à (ré)adopter ?

Sportif et ludique, le roller permet d’acquérir confiance en soi et équilibre. Il est également source de dépassement de soi et de plaisir.

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Roller : tout le monde peut y trouver son bonheur

Roller : tout le monde peut y trouver son bonheur

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Un mode de déplacement sportif et ludique

Un mode de déplacement sportif et ludique

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Un outil de travail de la confiance en soi et de l’équilibre

Un outil de travail de la confiance en soi et de l’équilibre

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Le roller constitue un mode de déplacement qui ne pollue pas et permet d’entretenir sa forme physique. Si la pratique a bénéficié d’un âge d’or au début des années 2000, elle revient sous différentes formes et évolue.

“La France rassemble quelque 5 millions de pratiquants, dont 67.000 licenciés dans environ 900 clubs. Ce sont 13 ligues et 56 comités départementaux”, explique Véronique Kolb, membre du conseil d’administration de la Fédération française de roller et skateboard, en charge notamment de la randonnée et des mobilités actives. La fédération rassemble une dizaine de disciplines : randonnée, roller artistique (dans le même esprit que sur glace), roller course, roller derby, roller free style, que ce soit en rampe ou en slalom. Sont également présents des sports collectifs comme le roller hockey, le rink hockey et le roller soccer. Il existe même du roller de descente.

Aujourd’hui, les randonnées urbaines du début du siècle ont laissé place à des rendez-vous plus inclusifs, mêlant roller, vélo, skateboard ou encore trottinette. Et pour cause : les membres d’une même famille ou d’un groupe d’amis peuvent avoir des préférences et des modes de déplacements différents. Il faut pouvoir rassembler.

“La randonnée est une porte d’entrée vers la pratique du roller, parce qu’elle est accessible, pour peu qu’on maitrise les fondamentaux”, précise Véronique Kolb. Les randonnées peuvent être urbaines, rassemblant plusieurs dizaines et jusqu’à plusieurs milliers de participants ; mais aussi plus sportives et plus longues, en dehors des agglomérations. À ce titre, la Fédération a labellisé des “randonnées vertes roller”, qui s’inscrivent dans un calendrier à l’échelle de l’Hexagone. Dans ce cadre, on profite des voies vertes, qui sont des pistes aménagées pouvant s’étaler sur 50, 100, voire 200 km. Différentes boucles sont proposées, en fonction du niveau de pratique et physique de chacun.

Multimodal et adaptatif

“Le roller peut être utilisé comme mode de déplacement, ou bien pour son aspect sportif dans lequel on va chercher de la performance ou un moyen d’entretenir son physique. C’est un sport doux, le moins traumatisant possible pour les articulations et qui permet de pratiquer à son rythme, selon ses envies. C’est vraiment adaptatif et multimodal”, poursuit Véronique Kolb.

On peut en effet très bien partir de chez soi avec ses rollers au pied, puis déchausser pour monter dans un bus, un tram, un train. Ce mode de transport permet d’aller à peu près partout, pour peu que le revêtement soit adapté. La pratique du roller donne aussi la possibilité de profiter de l’extérieur. “Il est difficile de trouver un autre sport qui cumule autant de qualités”, souligne-t-elle.

L’avantage, c’est que tout le monde peut le pratiquer. La Fédération compte 53% de femmes pour 47% d’hommes et si la majorité (57%) des licenciés ont moins de 18 ans, toutes les tranches d’âge sont représentées. À tel point que certains clubs proposent des cours mixtes parents/enfants. Les fondamentaux sont les mêmes, à savoir apprendre à rouler, tourner, s’arrêter, sauter, mais la pédagogie et les modes de répétition peuvent diverger. “On se rend compte que ça apporte un plus au niveau de la manière d’apprendre. Les cours restent ludiques pour les petits comme pour les grands, car c’est la meilleure façon d’apprendre et d’appréhender les blocages. On se challenge. Dans tous les cas, il n’y a pas de raison de ne pas y arriver”, partage Véronique Kolb.

On se relève et on repart

Cette passionnée du roller conseille fortement de rentrer dans un club. Le groupe et la présence d’un encadrant qui s’adapte au profil de chacun permet de réaliser des progrès dont les participants ne se seraient pas sentis capables initialement. “Seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin”, se plaisent à rappeler les membres de la Fédération.

” Le roller est un bel outil de confiance en soi, d’équilibre, de réappropriation de son corps, de proprioception. On avance, on glisse. Parfois, on tombe, mais ce n’est pas grave. On se relève et on repart. Le tout, c’est d’apprendre à se relever, à ne pas rester par terre. Quel meilleur moyen de le faire que lorsque l’on vous tend la main et vous remet debout ?”, résume Véronique Kolb.

Ce contenu audio a été diffusé le 14 novembre 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Florence Jaillet

Journaliste

Agence de communication Perpignan