« En arrivant, on passe voir l’équipe soignante de l’hôpital qui nous renseignent sur les chambres à éviter mais sinon, on toque et on propose un moment de musique », explique Thibault Henri-Biabaud, musicien et coordinateur des projets de l’association Le Phonambule.
Depuis 1998, la structure est portée par Sonja Barbier et Pierre Bolla. Aujourd’hui composée de 14 musiciens, l’association a un seul but : offrir une bulle de déconnexion aux patients jeunes ou âgés.
La musique à l’hôpital pour libérer les émotions
C’est deux par deux que les musiciens se présentent à chaque visite. Guitare, accordéon, trombone, contrebasse, violon, ukulélé… Mais surtout chant, le répertoire est très large pour pouvoir concilier tous les publics.
La musique amène un moment positif et de détente qu’on ne s’autorise pas toujours à l’hôpital. « Une maman était au chevet de son fils qui devait avoir un an. Je me souviens très bien qu’au premier accord, alors que la musique n’était pas reconnaissable, elle a fondu en larmes. Souvent, ce ne sont pas des larmes de tristesse mais des pleurs de libération, de décharge », raconte Thibault.
Accepter qu’on joue, c’est aussi accepter de laisser son corps se détendre et cela implique parfois de lâcher la pression ou libérer les émotions.
