La symptothermie, pour gérer son cycle et sa fertilité naturellement

Cette méthode de contraception, qui repose sur l’observation de son cycle, est l’une des alternatives à la prise d’hormones. Séduite par le principe, Emma Luche est devenue conseillère en symptothermie.

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Contraception : la symptothermie s’adresse à toutes les femmes

Contraception : la symptothermie s’adresse à toutes les femmes

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Contraception : le parcours d’Emma Luche, conseillère en symptothermie

Contraception : le parcours d’Emma Luche, conseillère en symptothermie

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La symptothermie, pour gérer son cycle et sa fertilité naturellement

La symptothermie, pour gérer son cycle et sa fertilité naturellement

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Préservatifs masculin et féminin, implant, patch… Il existe une dizaine de méthodes contraception. Mais celle qui est la plus utilisée en France reste la pilule. Certaines femmes préfèrent cependant opter pour des techniques qui n’impliquent pas de médicamentation. C’est le cas d’Emma Luche.

Pendant 15 ans, de ses 14 ans à 29 ans, elle a pris la pilule pour finalement choisir la symptothermie : une méthode d’observation de son cycle menstruel. Elle est d’ailleurs devenue conseillère en symptothermie en 2021.

Une alternative aux hormones

“Aujourd’hui, j’ai l’impression que les femmes se posent plus de questions sur les moyens de contraception. À mon époque, au démarrage de la vie sexuelle, c’était normal pour une femme d’être sous assistance hormonale. Puis, à un moment de ma vie, j’ai dû l’arrêter. J’ai tout de suite vu les changements dans mon corps, au niveau mon humeur, de ma libido.”

Ayant envie de retrouver son corps de façon naturelle et s’intéressant à l’écologie, à sa santé et au bien-être, elle a entamé des recherches pour trouver la contraception qui lui correspond. C’est sur Internet qu’elle a découvert la symptothermie. Elle est alors tombée sur la Fondation SymptoTherm, une ONG, basée en Suisse, qui promeut cette méthode.

Une méthode d’observation

La symptothermie “permet de déterminer les périodes de fertilité en observant la glaire cervicale, la prise de la température à différents moments et la palpation du col de l’utérus, mais c’est facultatif, explique Emma. À l’origine, cette technique vient du milieu catholique pour espacer les grossesses. Au fur et à mesure, elle s’est modernisée. On est sur des taux d’efficacité reconnus par l’OMS.” En effet, l’organisation mondiale de la santé constate un taux de 98%.

Afin d’attendre ce taux, la rigueur est de mise. “Comme il s’agit d’une méthode d’observation, elle nécessite un apprentissage pour connaître son corps et vérifier que ce que l’on observe est bien fiable, précise la conseillère en symptothermie. Ça met un petit temps, quelques mois, d’où l’intérêt d’avoir une conseillère généralement pendant six mois.” 

Pour toutes les femmes

Mais qui sont ces femmes qui utilisent cette contraception ? “La majorité vient me voir pour un accompagnement dans un projet bébé, voir si le cycle fonctionne bien et optimiser ses chances, répond la conseillère en symptothermie. L’objectif de la méthode étant de confirmer que l’ovulation a bien eu lieu. Par ailleurs, il y a aussi des célibataires qui cherchent une contraception naturelle. C’est même mieux dans cette situation-là, car ça permet d’avoir le temps d’explorer son corps.”

Ce contenu audio a été diffusé le 04 avril 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan