« En 1790, à Oloron-Sainte-Marie, dans le Béarn, au pied des Pyrénées, des tricoteurs qui vont commencer à faire l’entreprise. Le tout premier métier de la Maison Laulhère est de tricoter des bas de laine. Qui est le nom de la famille des fondateurs. Ce n’est qu’en 1840 qu’ils se mettent à confectionner des bérets. On part sur le même savoir-faire, c’est-à-dire le tricot. Ils vont se mettre à tricoter cette galette qui protège les bergers de la pluie, du froid. Nous sommes alors à une époque où, bien évidemment, se protéger, c’est survivre. Les médicaments ne sont pas aussi démocratisés qu’aujourd’hui. Cela va permettre à toutes les personnes qui vivent dehors de se protéger des intempéries », explique Rosabelle Forzy, à la tête de la Maison Laulhère depuis 2012.
La conception des bérets passe par plusieurs étapes
« Du tricot, du feutre, ensuite, on va teindre les bérets chez nous également. C’est une grande spécificité de la maison. On va ensuite les ennoblir. Le feutre va être gratté, rasé jusqu’à une partie de confection. C’est la finition du béret qui va déterminer la personne qui va le porter. C’est-à-dire s’il sera porté par un berger basque, un berger béarnais, pour une militaire ou pour une star de cinéma. C’est la confection qui permet d’envoyer le béret aux autres coins du monde et sur toutes les têtes possible […] Moi, je ne suis qu’un passeur de bérets pour que l’histoire continue », précise Rosabelle Forzy.
