La Maison de la transhumance est une association qui a été créée en 1997. Elle regroupe des éleveurs, des experts de l’agriculture, de l’environnement et des scientifiques, des opérateurs culturels et des élus locaux qui souhaitent mettre en commun leurs compétences et connaissances pour défendre la pratique de la transhumance, approfondir et diffuser sa connaissance aux profits de la société.
Elle se situe dans le Pays d’Arles, au milieu d’un paysage rural, façonné depuis des millénaires par les éleveurs et leurs troupeaux, ovins, bovins, caprins ou équins. Un environnement favorable à la grande transhumance estivale.
La Routo, la randonnée qui fait découvrir la transhumance
Des nombreux moyens de diffusion et d’outils de médiation sont mis à disposition par la Maison de la transhumance afin d’attirer et d’intéresser les touristes.
Par exemple, le projet de La Routo consiste à marcher sur les traces des troupeaux ovins qui pratiquaient la grande transhumance estivale depuis les plaines de Basse Provence jusqu’aux vallées alpines du Piémont. Cet itinéraire passe ainsi par un réseau transfrontalier, reliant la plaine de la Crau à la vallée de la Stura. Cette randonnée a été homologuée sentier de Grande randonnée (GR) par la Fédération française de randonnée en juin 2020 et porte le nom de GR®69 La routo.
La Routo associe l’ensemble des filières agricole, gastronomique, touristique, artisanale, environnementale et patrimoniale autour d’une thématique identitaire dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Piémont. Cette randonnée fait aussi sens face aux attentes d’un tourisme culturel, de patrimoine et d’écotourisme.
Des études et formations pour attirer la jeunesse
L’objectif pour l’association est de faire prendre conscience de l’importance de la transhumance. Pour ce faire, elle s’appuie notamment sur des études réalisées sur la valorisation patrimoniale et le pastoralisme ou encore des formations pour les acteurs locaux du tourisme dans les lycées agricoles. Il est aujourd’hui nécessaire d’apporter des solutions pour redonner un avenir à la pratique de la transhumance, qui souffre d’un manque de connaissances et de reconnaissance.
En effet, les métiers tels que bergers et bergères manquent terriblement dans la région, suite à la problématique des prédateurs ou encore d’abandon de filière de valorisation de la laine en France. Le besoin humain est donc inévitable mais d’autres techniques comme le parcage des troupeaux sont une des solutions face aux prédateurs comme le loup, dans les Alpes.
La Maison de la transhumance est avant tout un acteur pour la sauvegarde d’un patrimoine culturel immatériel et un vivier de solutions et d’outils pour la transmission de la pratique et d’un savoir-faire millénaire et vivant.
