La Ferme des Lilas, un accueil de jour en ruralité pour les SDF

Située dans le Sud-Gironde, à Langon, la structure a été créée en 2020 par Elsa Maillot et Elsa Laborde. Elles ont pour projet de transformer cet accueil de jour en ferme éco-solidaire.

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Elsa Laborde et Elsa Maillot, les créatrices de la Ferme des Lilas

Elsa Laborde et Elsa Maillot, les créatrices de la Ferme des Lilas

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La Ferme des Lilas, un accueil de jour en ruralité pour les précaires

La Ferme des Lilas, un accueil de jour en ruralité pour les précaires

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La Ferme des Lilas, un accueil de jour en ruralité pour rebondir

La Ferme des Lilas, un accueil de jour en ruralité pour rebondir

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À Langon, commune de 7 000 habitants du Sud-Gironde, un accueil de jour destiné aux sans domicile fixe a ouvert en février 2020. Son nom : La Ferme des Lilas. À la tête de cette association deux femmes : Elsa Maillot et Elsa Laborde, l’une est commerçante, l’autre est assistance sociale.

Animées par les mêmes valeurs et l’amour pour le milieu artistique, elles ont créé cette structure. « Il n’y avait pas d’hébergement dans ce territoire pour ce public-là, justifie Elsa Laborde. L’idée est d’allier la nature et la culture. »  

Un lieu pour rebondir

Déjà 400 personnes sont passées par ces locaux de 60 m² dans lesquels les animaux sont admis. Il y a un potager pour se ressourcer, une cuisine, des bureaux pour gérer l’administratif.  

« Elles viennent jusqu’ici grâce au bouche-à-oreille, explique Elsa Laborde. Les personnes sans domicile fixe voyagent beaucoup. Parfois, ce sont nos partenaires qui les orientent vers nous pour une douche, un repas et pour qu’on les accompagne dans leur projet de logement pérenne. »

Des parcours de vie

Chaque personne qui passe les portes de l’accueil de jour de La Ferme des Lilas vient avec son histoire. Elles se sont retrouvées dans cette situation de précarité après « soit une rupture familiale, une perte d’emploi. Ce sont aussi parfois des femmes victimes de violences conjugales, ou des mineurs mis dehors, etc., énumère la cofondatrice. Elles se retrouvent démunies, désocialisées. Certaines ne veulent même plus être en lien avec les services sociaux. Nous, nous sommes une association, on les accueille d’abord avec un café. Quand elles le souhaitent, elles peuvent partager leur histoire de vie ».

Redonner confiance

Afin de les valoriser et les aider à la réinsertion, il y a des activités artistiques, comme du théâtre. L’environnement rural est aussi d’une grande aide. Il est vu comme un outil pour redonner espoir et confiance. « D’ailleurs, derrière ce nom de Lilas, il y a cette idée de renouveau, pour prendre un nouveau départ », souligne Elsa Laborde.

Depuis la création de l’accueil de jour, 62 personnes sans domicile fixe ont pu trouver un logement. À l’avenir, les deux créatrices de la structure souhaitent concrétiser leur projet de ferme éco-solidaire pour développer des activités socio-culturelles. Pour cela, elles lancent un appel aux agriculteurs qui souhaiteraient collaborer avec elles et leur “donner” un terrain.

Agence de communication Perpignan