En 2023, plus de 3,3 millions de personnes travaillaient avec le statut d’indépendant en France. Depuis la pandémie du Covid-19, 300 000 personnes supplémentaires ont choisi de se tourner vers ce statut.
Jade Sarah, coach et créatrice de contenus, a vécu, comme beaucoup, une crise de sens lorsqu’elle était salariée. Elle a donc décidé de quitter son CDI pour se lancer dans l’auto-entrepreneuriat.
Depuis le Covid, de nouvelles attentes dans le monde du travail
“Dans l’entreprise, de façon générale, il y a, selon moi, un mauvais équilibre entre le collectif et l’individu. En entreprise, le collectif prime toujours. Or, avec le Covid, les gens ont appris à travailler avec plus de flexibilité. Les modes de travail ont évolué, ces personnes ont de nouvelles attentes, elles recherchent plus d’humanité, d’indépendance… Mais cela n’a pas que du positif puisque, parfois, le télétravail renforce le sentiment d’isolement et peut mener à moins de performance. Il y a tout un monde à inventer et à rénover”, explique la coach diplômée d’HEC.
“Il faut réinventer et réenchanter le salariat”
“Je ne crois pas que l’auto-entrepreneuriat soit une réponse à tout. C’est un statut insécurisant, instable. Chacun doit se poser la question de ses besoins. Est-ce que je nourris mon besoin de reconnaissance, d’appartenance ? Mes besoins financiers ?” détaille Jade Sarah. “Mais je suis très confiante sur les évolutions positives à venir des entreprises. Elles n’ont clairement pas d’autres choix que de se réinventer et de réenchanter le monde du travail.”
Pour apprendre à mieux se connaître, Jade Sarah a publié “Manyfest journal”, aux éditions Eyrolles. Cet ouvrage est conçu comme un guide introspectif et s’appuie sur la philosophie, la psychologie et la sociologie.