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Enfants : des ateliers pour lutter contre les violences sexuelles

© digitalskillet1/Adobe Stock
Mathilde Magnien est psycho-sexologue à Paris. Elle anime des ateliers avec les enfants pour prévenir et lutter contre les violences sexuelles. Elle intervient notamment dans des écoles.

“Il y a un gros enjeu à connaître les sensations que l’on ressent, à nommer les parties du corps, pour ensuite être bien protégé. Si l’enfant se connaît bien, on peut intervenir vite et savoir si c’est légitime ou pas. Dès qu’il y a une sensation de dégoût, c’est une alerte”, explique Mathilde Magnien, psycho-sexologue à Paris.

S’il est bien connecté à ses émotions, s’il sait reconnaître les sensations dans son corps et à quoi font référence ces sensations corporelles, l’enfant pourra mieux comprendre ce qu’il se passe autour de lui. L’important c’est qu’il se connaisse lui-même, comme il sait reconnaître la faim, la soif, il doit reconnaître la peur, le dégoût. Partir des émotions dans le corps de l’enfant, pour pouvoir le protéger. 

Des questions qui arrivent au bon moment 

Mathilde Magnien est très engagée dans l’association Caméléon, qui intervient dans les écoles, mais aussi dans sa pratique. Grâce à des jeux et selon l’âge de l’enfant, des thématiques sont établies sur, par exemple, le savoir dire non, les sensations dans le corps, les limites, le consentement…

Les petits sont invités à toucher des matières, à respirer des odeurs et à expliquer ce que ça leur fait, si les ressentis sont plutôt agréables ou si, au contraire, ça leur déplaît. Un jeu du “ça fait oui, ça fait non” qu’ils pourront garder toute leur vie. 

Les ateliers peuvent se faire avec les parents, seuls ou en groupes. Mathilde Magnien consulte aussi en langue des signes française. 

Le consentement, ça s’apprend 

Il n’y a pas de gêne à aborder ces sujets avec les enfants, à condition que cela vienne d’eux. Des questionnements qui viennent en parallèle avec la découverte du corps, dès le plus jeune âge. De là vont découler des questions liées à la sexualité. Savoir utiliser les bons mots est essentiel. Pour décrire une douleur, aussi bien que des gestes inappropriés. “Plus ils seront précis, plus vite on pourra agir, si besoin”, insiste Mathilde Magnien.  

Très jeune, l’enfant apprend à demander pour faire une activité ou quelque chose à manger. “C’est pareil s’ils veulent jouer au docteur”, poursuit la psycho-sexologue. C’est aux adultes de montrer l’exemple, en premier, en tant que parent : “Tu es d’accord pour un câlin, pour jouer aux chatouilles ?” Nous sommes les premiers responsables des gestes que l’on porte à nos enfants. Dès qu’ils sont petits, il faut apprendre à leur demander leur avis.  

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