En France aussi, un patron lègue son capital à la nature

Vous avez peut-être entendu parler du patron américain de Patagonia qui lègue son entreprise pour défendre le climat. En France, Charles Kloboukoff, président-fondateur de Léa Nature, fait la même chose.

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De Léa Nature à un fonds de soutien utopique et solidaire

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Le monde du futur de Charles Kloboukoff

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04:34

Reflexion d’un patron engagé

Reflexion d’un patron engagé

04:16

Charles Kloboukoff, qui vient de recevoir le Grand Prix de la personnalité engagée dans le cadre du Grand Prix de la marque engagée du salon Produrable à Paris, ne va pas déshériter ses enfants. Mais, après sept ans de réflexion, il va, en accord avec sa famille, séparer patrimoine professionnel et patrimoine personnel dans sa succession et progressivement transmettre le contrôle du capital à une fondation, plus exactement à un fonds de dotation d’intérêt général.

Son nom ? F.I.C.U.S, pour fonds de soutien aux initiatives citoyennes et solidaires. Une initiative qui peut paraître étonnante en France, mais qui est relativement plus fréquente dans les pays du Nord de l’Europe et aux États-Unis comme on l’a vu récemment avec Yvon Chouinard, le créateur de Patagonia.

C’est sa fille, Emma, qui prendra la tête de la fondation qui poursuivra plusieurs buts. En effet, cette initiative permettra de garder l’indépendance du groupe, qui ne pourra pas être racheté par un grand groupe industriel. De plus, l’activité du groupe et ses engagements se verront comme « inscrits dans le marbre ». Des valeurs qu’il souhaite aussi transmettre.

Écologie et économie

Charles Kloboukoff a fondé Léa Nature, village de PME bio, en 1993. La compagnie emploie environ 2000 personnes et a réalisé près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Elle travaille dans différents domaines, tous bio évidemment, notamment l’alimentation et l’hygiène mais aussi les produits ménagers.

Le fondateur a toujours eu pour but de concilier économie et écologie à travers la nature et la santé. Si sa fille, Emma, se déclare « anti capitaliste », il préfère nuancer et parler de capitalisme responsable. C’est une des raisons, par exemple, qui l’a poussé à devenir président pendant de nombreuses années d’un club d’entreprises qui acceptaient de verser 1% de leur chiffre d’affaires pour financer des associations en faveur de l’environnement. Pour Léa Nature, cela peut représenter 2 millions d’euros annuels, ce qui n’empêche pas l’entreprise de bien se porter.

Agence de communication Perpignan