Que se passe-t-il dans les coulisses d’une pépinière ? Et pourquoi, quand on aime les jardins, est-il indispensable de les fréquenter ? Pour le savoir, le mieux était encore d’aller en visiter une. En l’occurrence, Les Serres de Chazelles, situées dans un petit village charentais du même nom.


Là, j’y ai rencontré Laurent Livernet qui a repris, il y a un an, cette pépinière créée au tout début des années 1980. Pour ce jeune trentenaire, il s’agit désormais de renforcer localement sa – bonne réputation – de producteur. Mais aussi proposer des animations et des ateliers, par exemple avec Cédric Maury, des jardins de Laussagne tout proches.
Déringardisation des bégonias


Par ailleurs, aller dans une pépinière permet de porter un autre regard sur des fleurs qu’on croit connaître. Ou qu’on a carrément rangées dans la catégorie des plantes ringardes. Non, les bégonias ou les géraniums ne sont pas que des plantes qu’on offre à sa grand-mère. Et les chrysanthèmes valent mieux que l’étiquette de fleur de cimetière qui leur colle aux pétales !
Les Serres de Chazelles, comme bon nombre de pépinières à taille humaine, sont un lieu de redécouverte. Où l’on peut trouver de précieux conseils pour réhabiliter ces plantes (et d’autres) et leur trouver une place au jardin.
Drôles de noms
Redécouvrir des fleurs, donc, mais aussi en déceler de nouvelles : c’est aussi bien sûr le rôle d’une pépinière. Aux Serres de Chazelles, vous ferez ainsi la connaissance avec des arbres aux faisans ou à perruques. Ou des arbustes à bonbons ou à confettis. Et surtout, parce que le jardin est une passion largement partagée, vous y trouverez les derniers coups de cœurs du pépiniériste. Pour Laurent Livernet, c’est un cercis ‘Eternal Flame’, un arbre de Judée au feuillage caramel. Avouez que ça donne envie, non ?