Des voyages d’affaires à la terre, Benjamin Caie devient maraîcher bio

Cadre commercial dans une autre vie, Benjamin Caie est désormais maraicher bio à Gradignan, en Gironde, où il mise sur l’équilibre du système pour produire de bons légumes.

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De l’intérêt de planter des fruitiers : le verger-maraîcher

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Ce qui se cache derrière le maraîchage bio

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A 35 ans, il change de vie

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Il était cadre commercial quand il a décidé de changer de vie à 35 ans. Benjamin Caie est aujourd’hui maraîcher bio à la ferme du Plantey à Gradignan, près de Bordeaux. « J’ai vécu de très belles années, mais sans trop réfléchir à mes convictions personnelles qui étaient pourtant là. Je fais du surf depuis que j’ai 10 ans. J’ai toujours fait du nettoyage de plage. C’est la naissance de mon premier enfant qui a créé le déclic. Tous les 15 jours, j’étais dans un aéroport différent. J’avais un bilan carbone catastrophique. Je voulais revenir à un métier plus proche de mes valeurs environnementales. »

Mais pas question de repartir dans de longues études. L’idée du maraîchage lui est soufflée par la Chambre d’agriculture. II prend contact avec la mairie de Gradignan, qui dispose d’un terrain. Reste encore à se former. Il suit un an de formation en maraîchage bio au lycée agricole de Périgueux. Il parfait ses connaissances en étant salarié un an de plus et se lance officiellement en octobre 2021. « Je me considèrerais maraîcher au bout de 5 ans », confie-t-il.

Miser sur l’équilibre du système 

La bio était pour lui une évidence. « C’est un vrai gage de sincérité vis-à-vis du sol et de l’agriculture. Nous misons beaucoup sur l’équilibre du système. Nous essayons de tout faire en prévention. J’ai, par exemple, mis en place de la protection biologique intégrée (PBI) en introduisant des insectes auxiliaires qui viennent lutter contre les ravageurs. »

Il a également mis en place la rotation des cultures. « C’est juste un bon sens paysan. La jachère existe depuis le Moyen Âge. On n’a rien inventé ! » Il pratique également les couverts végétaux. Dès qu’une parcelle est libre, il la couvre donc avec un mélange de céréales et de légumineuses. 

Benjamin Caie a aussi planté une cinquantaine de fruitiers qui bordent les parcelles dans cette même perspective d’équilibre du système. « Ces haies fruitières vont servir à abriter des oiseaux qui iront manger des chenilles. Elles me serviront de coupe-vent pour protéger les cultures. Elles abriteront de la vie tout simplement. Tout ce que je pratique, c’est ce que l’on appelle l’agroécologie », conclut-il. 

Agence de communication Perpignan