Dans les Hauts-de-France, la Camélerie élève des chameaux et dromadaires

Oui, vous avez bien lu. Sur ce vaste domaine de Feignies (Nord), on élève près de 80 chameaux, dromadaires mais aussi des vaches et autres animaux de la ferme. Ces grands mammifères, que l’on a plutôt l’habitude de voir près des pyramides d’Egypte, pourraient constituer une agriculture d’avenir dans l’hexagone.

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Dans les Hauts-de-France, la Camélerie élève des chameaux et dromadaires

Dans les Hauts-de-France, la Camélerie élève des chameaux et dromadaires

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Et si les dromadaires étaient le futur de l’agriculture en France ?

Et si les dromadaires étaient le futur de l’agriculture en France ?

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Yann, éleveur de dromadaires dans le Nord

Yann, éleveur de dromadaires dans le Nord

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Au total, il existe 3 élevages de chameaux et dromadaires en France. Le plus grand se trouve à Feignies, près de Maubeuge dans le département du Nord : la Camélerie.

AirZen Radio a rencontré, lors du Salon International de l’Agriculture, Julien Job, l’éleveur qui possède près de 80 de ces grands animaux du désert.

Adaptés au climat européen

Cela peut surprendre, des dromadaires en France, qui plus est dans le nord, n’est-ce pas ? « Ca peut surprendre oui, mais on se trompe en pensant que ces animaux ne vivent pas bien ici », explique Julien. Et d’ajouter : « les dromadaires peuvent s’adapter des climats très froids ou très arides. Ici, ils sont dans un environnement tempéré ».

Mais alors pourquoi élever des chameaux ? « Ce sont des animaux cools, gentils, et proches de l’homme », répond Yann qui travaille sur l’exploitation et qui les compare aux chevaux qu’il a l’habitude de monter.

L’agriculture de demain ?

Au-delà de leur aspect sympathique, les chameaux et dromadaires sont aussi des animaux à faible impact carbone : là où une vache n’assimile que 30 à 40% de ce qu’elle mange, le dromadaire lui culmine à près de 90%. Son impact carbone est donc bien moindre sur l’environnement et il peut par ailleurs de se contenter d’aliments « pauvres ».

Les dromadaires sont aussi réputés pour leur laine, de meilleure qualité que la laine d’alpaga mais aussi et surtout pour leur lait très riche en vitamine et bien plus facile à digérer que le lait de vache.

« Nous sommes en train de négocier avec la France et l’Europe une autorisation de produire du lait de chamelle », explique Julien Job qui a déjà reçu le soutien de plusieurs élus des Hauts-de-France et de l’Île de France.

Ce contenu audio a été diffusé le 18 mars 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Olivier MONTEGUT

Rédacteur en chef adjoint

Agence de communication Perpignan