Du 16 au 18 décembre, l’Hôtel-Dieu, à Toulouse, accueillait la seconde édition du salon Fragments, dédié aux métiers d’art d’Occitanie. Cet événement était organisé par la Chambre des métiers d’art pour mettre en valeur un patrimoine vivant. Des savoir-faire spécifiques, liés au travail du bois, des métaux, du verre, du textile, du cuir, de la céramique ou de la pierre, étaient exposés.
Ce rendez-vous qui a permis de rassembler 80 professionnels, sélectionnés par un jury d’experts. Sophie Faure, coutelière, experte du métal, en fait partie. Elle a développé son atelier de forge et de coutellerie en Lozère.
Sophie exerce son métier par passion. Elle a débuté son parcours en tant qu’ébéniste et est sculptrice de formation. C’est au travers de rencontres avec les kanaks, ces fous de nature, qu’elle a décidé de se lancer dans la création de couteaux, de chasse évidemment.
Sa technique de fabrication des couteaux lui est propre. Par le travail de la forge, une presse et de multiples sons de coup de marteau-pilon, la rectifieuse, la sableuse, le découpeur à plasma, les différents postes de soudage, sciage, ponçage, trempe, affûtages, finitions diverses, révélation d’acier damas, vernis, patines, teintes, sculptures, incrustations de pierres ou particulières… Les manches ici sont en bois, en bois de cerf ou en verre dichroïque.
Sophie Faure est spécialisée dans la lame de Damas avec de l’acier de récupération. Cette lame haute gamme, connue pour sa dureté sur le long de terme, résiste aux impacts, à l’humidité, aux taches et aux températures très extrêmes. Cet objet a construit sa réputation auprès de grands chefs étoilés.
Sophie Faure a réussi à s’imposer dans ce milieu considéré comme un milieu d’hommes et a su y apporter sa touche féminine.