« C’est très impressionnant de voler avec des oiseaux. Vous vous retrouvez au milieu de ce qui se produit deux fois par an depuis des millions d’années, c’est-à-dire des vols migratoires. C’est comme un privilège qui nous est offert par les oiseaux, par la nature. »
Christian Moullec vole depuis plusieurs dizaines d’années avec les oiseaux. Son objectif est toujours le même. Il mène des actions de sensibilisation à la protection des oiseaux migrateurs notamment l’oie naine à front blanc.
La splendeur d’un oiseau en vol
« L’homme a toujours rêvé de voler avec les oiseaux. Je pense qu’il a eu ce rêve car il y avait des oiseaux. La splendeur d’un oiseau en vol. La notion de rêve est importante. Moi je rêve encore la nuit que je vole et que j’enseigne aux gens comment voler. Est-ce que c’est pour ça que je vole avec les oiseaux ? Je ne sais pas. En tout cas, moi je voulais être utile pour mon environnement. Avec ma femme, on a essayé de le faire. On n’a pas le sentiment d’arriver à faire tout ce qu’on voulait. Mais quand on fait le bilan, on a été un petit peu utile quand même », explique Christian.
Grâce à sa grande connaissance des oiseaux, Christian Moullec a débuté ses premiers vols en 1995. Au départ, il a adapté un deltaplane qu’il a motorisé. Aujourd’hui, il vole en ULM et propose à des particuliers de vivre cette expérience avec lui.
“Je suis dans l’action”
“On propose au public de voler avec nous (sa femme et lui, NDLR) avec les oiseaux. Le passager peut caresser les oiseaux. La nature est assez préservée dans le Cantal, on a la chance d’avoir une grande biodiversité. J’ai volé avec une quinzaine d’espèces différentes. On peut discuter en vol avec les passagers ce qui me permet d’expliquer aussi pourquoi ces oiseaux disparaissent. Les gens sont très touchés. On a même eu des chasseurs qui sont venus voler et qui ont décidé d’arrêter de chasser. J’ai l’impression d’être un tout petit peu utile. Et ça c’est important pour moi, de me sentir utile face à l’érosion de toute la biodiversité dans le monde. Si j’agis, je ne me lamente plus, je suis dans l’action. J’encourage tout le monde à faire pareil.”
