Chocolat : la Maison Saunion nous ouvre ses portes pour Pâques

À la tête de cette institution bordelaise, Thierry Lalet, quatrième génération de maitre chocolatier-confiseur. Avec son équipe, il s’affaire pour préparer cette importante période de l’année pour les artisans chocolatiers.

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Pâques : l’œuf, le produit star de la chocolaterie bordelaise Saunion

Pâques : l’œuf, le produit star de la chocolaterie bordelaise Saunion

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Bordeaux : la chocolaterie Saunion, entreprise du patrimoine vivant

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Thierry Lalet, 4e génération de chocolatiers de la Maison Saunion

Thierry Lalet, 4e génération de chocolatiers de la Maison Saunion

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Dans le laboratoire de la Maison Saunion, chocolaterie bordelaise

Dans le laboratoire de la Maison Saunion, chocolaterie bordelaise

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Des œufs, des poules, des cloches, des lapins, des poissons au chocolat noir ou au lait enrubannés. La vitrine de la Maison Saunion est bien garnie pour Pâques. Située 53 Cours Georges Clemenceau, à Bordeaux, cette chocolaterie fondée en 1893 est aujourd’hui gérée par Thierry Lalet. Il est la quatrième génération de maître chocolatier-confiseur.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

« Pour nous, Pâques est la deuxième forte période de l’année. Noël représente à peu près 50% de notre chiffre d’affaires. Pâques va représenter 15% à 20% de l’activité sur une année. C’est donc un événement important, explique l’artisan. Mais à la différence de Noël, là, tout est autour du chocolat avec les moulages, les bonbons de chocolat… » Au total, l’artisan utilise entre 1t et 1,5 t de chocolat pour cette fête.

C’est dans l’immeuble voisin à la boutique que se trouve le laboratoire, réparti sur deux étages. L’équipe, composée de sept personnes, est divisée entre les différents postes de production. Si, l’an dernier, elle a travaillé sur le thème du mouton, cette année, et Pâques tombant le 1ᵉʳ avril, le jour des farces, « on s’est dit qu’on allait jouer sur le côté marin, dit en souriant Thierry Lalet. On a créé le piranha, qui est plus rigolo qu’effrayant. Il est bien garni parce que le but, ce n’est pas d’avoir que le moulage, c’est que quand le client va le découvrir, il va vouloir le casser ou croquer dedans. Pâques a un côté un peu féérique et enfantin. On est tous contents, peu importe l’âge, d’avoir une poule, un œuf ou un poisson à partager ».

Sophie, employée chez Saunion depuis 30 ans, garnit manuellement les petits oeufs. Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Un savoir-faire préservé

Photo Maison Saunion

D’ailleurs, la chocolaterie Saunion a obtenu le label d’État Entreprise du patrimoine vivant, « mis en place pour distinguer des entreprises françaises, artisanales et industrielles au savoir-faire rare et d’exception ». En effet, concevoir certains produits va nécessiter une certaine technicité, notamment la spécialité de la maison, le Gallien de Bordeaux, ou encore les petits œufs. « On a une technique un peu ancienne, voire ancestrale, qui consiste à prendre des demi-coques qu’on garnit avec un couteau, qui ressemble à un couteau à beurre, soit de pâte d’amandes, de praliné ou de ganache. On les colle l’une contre l’autre. Puis, ça part en pliage manuel. C’est l’équipe du magasin qui va les plier. » 20 000 œufs sont ainsi conçus et garnis rien que pour Pâques.

Mais le produit star de l’établissement Saunion est un œuf vidé, nettoyé, rempli de praliné. Au-dessus, se trouve une tête de cochon en amandes. « Ça marche aussi bien chez les grands que les petits. C’est rigolo ! » s’en amuse Thierry.

Selon le syndicat du chocolat, chaque foyer français consomme en moyenne 13 kg de chocolat par an.

Ce contenu audio a été diffusé le 25 mars 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan