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Bio Divers Cité veut reverdir les villes urbanisées de la Côte basque

© Photo Bio Divers Cité
L’association biarrote de défense environnementale multiplie les projets pour atteindre ses objectifs, notamment via un jardin pédagogique installé avenue de Gramont.

Afin de contrer la montée de l’urbanisation causant la perte d’espaces naturels sauvages sur la Côte basque, deux femmes, Charlotte Mulet et Elise Tinel, ont décidé de fonder par l’association Bio Divers Cité à Biarritz, en 2018. Elles ne se connaissaient pas, mais ont été réunies par des valeurs communes. « On voulait motiver les gens à jardiner autrement et à voir le jardinage d’une autre façon parce qu’il est important et nécessaire de changer notre mode de gestion des espaces verts en ville. Là, on empiète sur le sauvage », déclare Charlotte.

En cinq ans, l’équipe a évolué et compte deux salariés de plus, des services civiques et des bénévoles. Tous s’activent pour développer les différents projets de la structure associative. À commencer par le jardin pédagogique de 1000 m² installé depuis peu avenue de Grammont. Cet emplacement est très symbolique. « Ce terrain était voué à la construction et les riverains se sont mobilisés pour préserver le dernier poumon vert du quartier », s’enthousiasme la cofondatrice de Bio Divers Cité.

Développer la flore locale

Ce lieu, où des fleurs et plantes locales sont cultivées, a différentes fonctions. « On produit toutes nos graines de légumes et aromates, ainsi que des plants. Le but est d’avoir un maximum de diversité de variétés », explique Lorea Chevallier. Cette salariée est spécialisée dans les plantes à parfums aromatiques et médicinales. Toutes ces productions sont destinées à la vente, notamment aux particuliers. Aussi, des formations sont dispensées au jardin de Gramont tout au long de l’année afin de montrer les différents types de jardinages, dont la permaculture, et pour transformer des plantes aromatiques et médicinales.

Sensibiliser un large public

L’association Bio Divers Cité propose également des balades botaniques pour voir des plantes spontanées. « Elles sont considérées comme envahissantes ou des mauvaises herbes, mais elles ont souvent une utilité médicinale, souligne Charlotte Mulet. De façon générale, on souhaite sensibiliser un maximum de gens :  grands, petits, élus, professionnels des espaces verts… C’est l’union qui fait la force. On veut embarquer un maximum de gens avec nous pour développer cet œil naturaliste et cette sensibilité à la nature qui nous entoure. On a tendance à l’oublier. »

Dans sa démarche, l’équipe de Bio Divers Cité n’a pas omis la faune. Depuis 2019, elle travaille sur le projet « Havre de Bio Divers Cité ». Le but est ici de créer des refuges et des sources de nourriture pour la petite faune urbaine. Il en existe trois : à Bidart, Anglet et Bayonne.

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