Après la dinde et la tarte aux marrons, place aux achats ! Le Black Friday est une tradition qui nous arrive tout droit des États-Unis. Cette journée de ventes à prix cassés est généralement programmée le vendredi qui suit la fête de Thanksgiving. Elle permet aux Américains de faire leurs emplettes de Noël avant l’heure.
Et si on l’utilisait pour, au contraire, moins consommer ? C’est tout l’objectif du Green Friday.
Pourquoi le Black Friday séduit-il autant ?
Cette année, le Black Friday tombe le 25 novembre. En France, cette fête commerciale importée entraîne des opérations commerciales toute la semaine qui précède et celle qui suit cette date, avec le Cyber Monday, à l’occasion duquel les géants du e-commerce font le plein. En 2020, par exemple, les ventes ont progressé de 127% ce jour-là dans les boutiques associées, par rapport au mois d’octobre (selon un sondage Criteo).
Mais cette journée et par extensions ces semaines de soldes intensives entraînent une surconsommation, aux États-Unis comme en France. En outre, les enseignes qui participent sont rarement des petits commerces de proximité.
Et les promotions pratiquées ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent. « Quand vous achetez un objet à -70% lors du Black Friday, cela vaut le coup de se poser la question de savoir si cet objet est à son juste prix tout le reste de l’année », interroge Diane Scemama, cofondatrice de Green Friday.
Ce collectif, né en 2017, rassemble désormais quelque 560 enseignes en France et en Belgique. Ces magasins, de petites et grandes marques, s’engagent à ne pas casser leurs prix pendant cette période. Aussi, ils s’engagent à reverser 10% des bénéfices réalisés ce jour-là à des associations. Et à pratiquer des prix justes toute l’année.
Les questions à se poser avant d’acheter
« Dans un contexte d’urgence écologique, de crise de l’énergie, la consommation à outrance de produits importés ne fait plus aucun sens, estime Diane Scemama. Les industriels et grandes marques ont aussi tout intérêt à s’appuyer sur la crise du pouvoir d’achat pour proposer des prix toujours plus bas… Mais nous ne sommes pas dupes. »
Mais alors, comment convaincre ce tiers des Français qui voient dans le Black Friday la possibilité de faire des économies et surtout de faire leurs achats de Noël avant l’agitation des fêtes ? « Je les comprends. Mais on peut plutôt profiter de ce temps pour se poser vraiment la question des cadeaux que l’on souhaite offrir, dit-elle. Un beau cadeau, c’est un cadeau qui a une histoire. Acheter une tablette numérique ou de la fast fashion, c’est un cadeau dont l’histoire n’est pas forcément très belle ».
Avant d’acheter, autant se poser les bonnes questions. Il existe, par exemple la méthode BISOUS, un moyen mnémotechnique idéal :
- À quel Besoin l’achat répond-il ?
- En ai-je besoin immédiatement ?
- Ai-je déjà quelque chose de semblable ?
- Quelle est l’origine de ce produit et des composants ?
- Cet objet va-t-il m’être utile et combien de temps ?
- Quel est l’impact de ce produit sur le plan social ou sociétal ?