Mon match à vélo. C’est le nom du dispositif testé le 25 février à Bordeaux. L’idée ? Inciter les supporters à prendre leur vélo pour se rendre au match. Cinquante places abritées et sécurisées étaient ainsi disponibles dans le cadre d’un partenariat entre le club de rugby de l’Union Bordeaux-Bègles (UBB), le gestionnaire du parking Metpark et l’association Vélo-Cité qui accueillait les cyclistes. Des bénévoles proposaient donc aux cyclistes un diagnostic de leur vélo puis les conduisaient au local abrité et sécurisé dans le parking souterrain.
Laora a testé le dispositif qu’elle a découvert sur place. « C’est bien, c’est plus sécurisant », témoigne-t-elle. « J’avais pris mon vélo pourri parce que je pensais le laisser dans la rue pendant toute la durée du match. J’aurais finalement pu prendre mon autre vélo », témoigne-t-elle. « Le vol de vélo est un frein énorme à la pratique du vélo », reconnaît Sacha Viel, en charge du projet Mon match à vélo à Vélo-Cité. D’où la mise en place d’un tel dispositif. « Une alternative gratuite pour sécuriser les cyclistes. »
Sur le même principe, l’association a déjà lancé Mon concert à vélo qui vise à inciter les spectateurs à venir à un concert du soir à vélo. L’opération, menée trois fois en 2022, sera renouvelée cette année avec deux concerts, le prochain étant le concert de la Grande Sophie le 30 mars. « Mon concert à vélo a bien fonctionné. Nous avons voulu décliner le concept », assure Sacha Viel.
Promouvoir le vélo lors de grands événements
Si l’association a choisi de mener des opérations à l’occasion de grands événements, qu’il s’agisse de concerts ou de matchs, c’est parce qu’ils lui permettent d’avoir une bonne visibilité. « C’est un gros coup de pub pour le vélo, explique Sacha Viel. C’est l’occasion de toucher des personnes a priori éloignées du vélo en leur disant que c’est possible et facile dans une ville relativement plate comme Bordeaux. »
Vélo-Cité réfléchit déjà à la manière de s’associer à la Coupe du monde de rugby 2023, qui se tiendra du 8 septembre au 28 octobre. Bordeaux fait partie des villes hôtes.
La stratégie de l’association est claire : « Plus il y aura de pratiquants, plus y aura d’aménagements. C’est un cercle vertueux que nous essayons de mettre en place et de développer », explique Sacha Viel.