Pendant près de neuf mois, Aurélie Gaignard, spécialiste en prévention santé et bien-être, a suivi un traitement contre le cancer du sein. Lorsque celui-ci s'est terminé, la phrase « vivre l’instant présent » a pris tout son sens.
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« J’étais dans un moment de vie entre-deux. Avec le cancer, c’est comme si j’étais passée dans une grosse machine à laver avec le lavage, le rinçage et l’essorage. Mon cerveau faisait des allers-retours sans se préoccuper de l’instant présent. Puis du jour au lendemain, il n’y a plus de traitement, on ne va plus à l’hôpital. Je l’ai ressenti comme une période de vide », confie-t-elle.
Justement, Aurélie Gaignard regrette un peu ce manque d’accompagnement. « C’est une période charnière, comme si on appuyait sur un bouton reset. Si on ne va pas chercher de l’aide et qu’on n’en parle pas, on peut vite se retrouver dans une vie qui va à fond. On ne prendra pas alors conscience de ce qui s’est joué dans le passé. Donc, il faut profiter de moment de vide pour se poser les bonnes questions », insiste la spécialiste en prévention santé et bien-être.
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Elle appuie aussi sur le fait que là « il n’est pas question de profiter de l’instant présent, mais d’être dans l’instant et pas dans le faire ou dans le montrer ».
