Violence Santé Femme, la plateforme de Gynécologie Sans Frontières

L’ONG a choisi le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, pour lancer ce site venant en aide aux professionnels de santé dans la prise en charge des femmes victimes de violences en France.

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Plateforme Violence Santé Femme : améliorer l’accueil des victimes

Plateforme Violence Santé Femme : améliorer l’accueil des victimes

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Les missions de l’ONG Gynécologie Sans Frontières

Les missions de l’ONG Gynécologie Sans Frontières

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Violence Santé Femme, la plateforme de Gynécologie Sans Frontières

Violence Santé Femme, la plateforme de Gynécologie Sans Frontières

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Après trois ans de travail, l’ONG Gynécologie Sans Frontières inaugure sa nouvelle plateforme : Violence Santé Femme. Et elle a choisi le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes pour le faire.

« Depuis 2006, on s’intéresse, en France, au rôle des professionnels de santé vis-à-vis des victimes de violences, explique Richard Matis, gynécologue-obstétricien et président de l’association. Même s’il y a eu la création des structures, comme la Maison des Femmes, on a rencontré pas mal de professionnels isolés dans leur cabinet. Il y en a aussi qui habitent des régions sans structures d’accueil. Ils sont pleins de bonne volonté, mais ils ne savent pas comment agir face aux victimes. Et ça peut les désinhiber. »

Accueil et écoute

Violence Santé Femme est un annuaire qui recense les professionnels de santé et associations engagés et formés dans l’accompagnement des victimes. En s’inscrivant, ces derniers remplissent une fiche informative avec leurs compétences et les jours où ils peuvent recevoir. Le but est ainsi d’aider les professionnels de santé à savoir où orienter les victimes vers les sites adaptés. Notamment pour les spécialistes des psychotraumatismes, plus difficiles à trouver.

Par ailleurs, sur cette plateforme, il y a une base de documentation, comme des fiches réflexes à propos des comportements pour l’accueil et l’écoute des victimes. « On n’a rien inventé. Ce sont des informations qui existent déjà, tient à préciser le gynécologue. On l’a réécrit avec un professionnel de santé pour un professionnel de santé. On a déterminé des phrases à dire comme :  « Je vous crois », « Vous n’êtes pas responsable », « Ce qui vous arrive n’est pas normal et est puni par la loi » pour rétablir la culpabilité vis-à-vis de l’auteur et non de la victime. » Ces phrases ont pour but d’initier la reconstruction des victimes.

Accompagner et soutenir les professionnels

Enfin, Richard Matis précise que le professionnel ne doit pas se sentir obliger de prendre en charge toutes les victimes. Il doit se considérer comme le premier maillon de l’ensemble du réseau. La plateforme Violence Santé Femme est une boîte à outils mis à disposition pour avoir toutes les informations rapidement.

Utile.
D’après le gouvernement, « en moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, au cours d’une année, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint, est estimé à 213 000 femmes ». Pour lutter contre ce fléau, un numéro d’urgence gratuit, le 3919, a été créé.

Ce contenu audio a été diffusé le 08 mars 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan